Interview du Dr. Maud Braun Reys, chirurgien-dentiste sur LCI le 28 avril 2020, et éclairage du Dr Mathias Wargon, chef des urgences de Seine-Saint-Denis, et de Serge Hefez, Psychanalyste.
Installée à Obernai, le Dr. Braun-Reys a participé au mouvement #dentisteapoil. Initié sur les réseaux sociaux par le Dr. Zerbib Martin, ce mouvement vise à alerter les décideurs sur les difficultés rencontrées par ces soignants en colère.
#dentisteapoil – Interview du Dr. Maud Braun-Reys sur LCI
#dentisteapoil – Interview du Dr. Julie Zerbib-Martin
Interview du Dr. Julie Zerbib-Martin sur France 3 région ile de France le 27 avril 2020.
Chirurgien-dentiste installée à Paris, le Dr. Zerbib-Martin a initié le mouvement #dentisteapoil pour dénoncer la pénurie de matériel de protection pour ces soignants.
Si une reprise des soins dentaires est envisagée au 11 mai prochain, celle-ci ne pourra pas se faire sans le matériel de protection adéquat.
#DENTISTEÀPOIL : les dentistes posent nus pour dénoncer le manque de masques
ans masques ni équipements de protection pour soigner leurs patients, les dentistes se sentent «à poil». Passant du sens figuré au sens propre, ils ont décidé de poser nus pour se faire entendre. Les clichés ont été partagés sur les réseaux sociaux, sous le hashtag #dentisteàpoil.
Leurs cabinets sont fermés depuis le 16 mars mais seront autorisés à rouvrir à partir du 11 mai. Seulement voilà : les équipements de protections des dentistes ont entre temps été réquisitionnés puis distribués aux soignants en première ligne : dans les hôpitaux et les maisons de retraite.
Lorsqu’Olivier Véran leur a promis 150 000 masques, les 42 000 chirurgiens dentistes de France avaient déjà alerté : ça ne sera pas suffisant. «Ca fait quatre masques par praticien !», s’indigne Julie Zerbib-Martin, initiatrice du mouvement #dentisteàpoil interrogée par France Inter.
Surtout que la spécificité des soins bucco-dentaires expose particulièrement ces médecins. Au plus près de la bouches de leurs patients, ils projettent quantité de micro-goutelettes, sur et autour d’eux. Les masques chirurgicaux, utilisés en temps normal, ne suffisent plus pour protéger à la fois le soignant et le patient en période d’épidémie.
C’est pourquoi les dentistes français réclament des masques FFP2. Filtrants, ils protègent notamment le porteur contre le risque de transmission par gouttelettes.
Habituellement, les dentistes achètent eux-mêmes leurs protections auprès de fournisseurs mais, actuellement, ils craignent de ne pas être livrés ou de subir des délais conséquents. Des prix largements plus élevés que la normale ont également été signalés par les praticiens qui redoutent aussi de recevoir des masques non conformes.
Ainsi, lorsqu’ils postent leurs clichés dénudés sur les réseaux sociaux, la plupart de ces soignants s’adressent directement au ministre de la Santé : «Face au Covid-19, nous avons fermé nos cabinets, nous avons organisé la permanence des soins d’urgence, nous nous sommes démunis de tous nos EPI au profit des hôpitaux, nous n’avons droit à aucune aide de l’Etat. À présent, nous sommes à poil ! Monsieur le ministre Véran, nous sommes des Soignants. Donnez-nous les moyens de soigner à nouveau nos patients le 11 Mai».
INVIVOX : Gestion des échecs & complications implantaires
Replay du webinaire: Gestion des échecs & complications implantaires par Dr. P. Karsenti et R.Petibois
Chirurgiens-dentistes : WEBINAR COVID19 – Entre déni et fantasmes par Dr. Carole Leconte
Nous somme touchés en tant qu’individu et que praticiens.
Dans le brouillard déni-ultramédia, comment peut-on résumer ce que nous « pensons » savoir sur ce pathogène nouveau?
Structure, pathogénie, histoire, perspective, clin d’oeil politico-économique, futur immédiat, et demain au cabinet?….
Bref un vaste programmeur l’actualité modifiera forcement !
Animé par le Dr. Carole Leconte.
Entretien avec Olivier Veran Ministre de la santé
Source Union Dentaire : COMMUNIQUÉ (retranscription de l’entretien de dernière minute)
Olivier Véran a demandé à rencontrer les trois syndicats représentatifs à l’instant.
Il a remercié chaleureusement la profession pour les efforts qu’elle a consentis durant cette période et pour l’organisation efficace et performante qu’elle a mise en place pour assurer la permanence des soins.
Le Ministre de la Santé a présenté ses excuses à la profession pour avoir pu oublier de la citer dans différentes déclarations. Son intention n’était pas de blesser les chirurgiens-dentistes.
Les syndicats ont remercié le Ministre.
La profession s’est en effet organisée par ses propres moyens.
Les syndicats ont abordé le sujet des compensations financières.
Le Ministre indique que les aides de l’Assurance Maladie arriveront vite et qu’il a couvert le Président de la CARCDSF pour qu’il puisse verser les indemnités prévues dans les jours qui viennent.
LA REPRISE
La profession est invitée à reprendre son activité le 11 mai 2020.
A partir du 11 mai, l’Etat ne réquisitionnera plus le matériel sanitaire (masques, EPI, …) et il sera ainsi plus facile d’y avoir accès par les circuits classiques utilisés habituellement par les chirurgiens-dentistes.
En complément des approvisionnements par les circuits habituels, du matériel sera pris sur les stocks de l’Etat et fourni pour le 11 Mai gratuitement aux chirurgiens-dentistes par le biais des pharmacies (4 masques FFP2 par jour et par dentiste sur 6 jours soit un total de 24 par semaine).
Les syndicats soulèvent qu’il y aura un surcoût lié aux prix élevés du matériel et une perte due à la baisse du nombre de patients étant donné les protocoles à respecter que la profession doit fournir prochainement.
Le Ministre indique qu’à partir du moment où l’Assurance Maladie aura mis en place le déblocage des fonds et la politique de traçage des personnes infectées par le CoVid-19, il mettra en place de nouvelles négocations exceptionnelles, comme demandé par l’Union Dentaire précédemment, afin d’étudier les différentes mesures qui permettront de prendre en compte les mesures particulières prises par la profession pendant le CoVid-19 (en confinement et après le confinement jusqu’à un retour à la normale). Il devrait résulter une revalorisation des actes ou un forfait. Cette renégociation conventionnelle adaptée à la situation exceptionnelle permettra d’équilibrer les finances des cabinets dentaires. Les chirurgiens-dentistes devraient ainsi pouvoir vivre de leurs actes malgré la persistance du virus.
Le Ministre renouvelle ses remerciements et ses excuses à la profession. Il l’assure de tout son soutien.
#chirurgiendentiste #chirurgiendentistes #orthodontie #orthodontiste #stomatologie #stomatologiste #dentiste #dentistes #dentisterie #dent #chirurgiedentaire #cabinetdentaire #uniondentaire #coronavirus #covid19 #covid_19
Ministère des solidarités et de la santé, Ordre national des chirurgiens-dentistes, Association dentaire française, Les CDF – Les Chirurgiens-Dentistes de France, FSDL
Des nouvelles mesures d’aides pour les Chirurgiens-Dentistes prévues pour la reprises (source CDF)
Après les actions de terrains qui se sont concrétisées par des mesures d’urgence d’accompagnement social, et des reports de charges, taxes et emprunts, les CDF poursuivent leur mobilisation sur deux dossiers essentiels pour la survie des cabinets :
– les compensations financières, qui devraient arriver début mai, comme vous le verrez dans cette lettre.
– l’adaptation des mesures conventionnelles pour tenir compte des nouvelles conditions de travail imposées par le COVID-19.
Une aide financière de la part de l’Assurance maladie. Elle va arriver ! Tenant compte des charges fixes, elle se fera sur un mode déclaratif que vous pourrez a priori remplir dès la fin de cette semaine, en allant sur votre compte ameli où les modalités vous seront expliquées.
Jusqu’à présent, le manque de masques FFP2 et d’EPI ne permettait pas d’envisager la reprise sereine de l’activité le 11 mai prochain. C’est pourquoi les CDF, en collaboration avec l’ensemble des acteurs de la profession, ont activé toutes les pistes afin que soit assuré un approvisionnement en EPI en quantité suffisante.
Tout ce travail commence à porter ses fruits : nous avons obtenu l’assurance que tous les chirurgiens-dentistes recevront, le 11 mai, des masques FFP2 pour eux-mêmes et leur personnel, grâce à la diffusion, dans les prochains jours, de 800 000 à 1 million de FFP2 par nos fournisseurs habituels.
Dispositif spécifique pour les professionnels de santé libéraux
Interpellé par les CDF au sujet de la situation des chirurgiens-dentistes et de la crise COVID-19, le ministre des Solidarités et de la Santé s’est engagé à mettre en place, dès le début du mois de mai, un dispositif spécial qui permettra aux professionnels de santé libéraux de faire face à leurs charges.
Thierry Soulié, Président les CDF
« Nous sommes les grands oubliés des professionnels médicaux », les dentistes demandent du matériel de protection (Vidéo)
« Nous sommes les grands oubliés des professionnels médicaux », les dentistes demandent du matériel de protection.
Intervention du Dr Nicolas Boutin au JT de 13 heures de TF1 (27/04/2020)
Coronavirus : les dentistes veulent sortir de l’état d’urgence
Fermés depuis le 16 mars, sauf pour de très rares urgences, les dentistes d’ Ile-de-France redoutent maintenant la reprise et craignent l’embouteillage dans les cabinets.
Les cabinets sont fermés. Mais les dentistes travaillent… Depuis le 16 mars et la demande du conseil national de l’ordre, les praticiens répondent aux appels téléphoniques de leurs patients, leur apportant des solutions temporaires ou les redirigeant, en cas d’urgence, vers un centre de régulation départemental qui pourra prévoir une intervention dans une structure de garde. « Mais il vaut mieux ne pas avoir une rage de dent en ce moment », souligne un professionnel des Hauts-de-Seine.
Avec la perspective de réouverture le 11 mai, les dentistes demandent désormais des réponses aux autorités qui ont été saisies par courrier en fin de semaine dernière. «Il fallait fermer pour lutter contre la propagation du virus, protéger nos patients et nous-mêmes, notre profession est très exposée, on est au contact de la salive et avec nos outils, des micro-gouttelettes se répandent dans l’air puis se déposent sur tous les supports », détaille Marianne Franchi du syndicat des femmes chirurgiens-dentistes. « On n’a pas été soutenus depuis le début par l’ARS ou l’Etat. Mais on doit savoir maintenant comment et où s’équiper en matériel de protection? »
«On devra désinfecter la pièce après chaque patient»
«Jusqu’à présent nous n’avions même pas le droit d’acheter des masques, rappelle Brigitte Ehrgott, présidente du conseil de l’ordre de Paris des chirurgiens-dentistes. Mais comment notre activité peut-elle être rentable avec ce surcoût? On a plafonné nos honoraires. Et pour une consultation ou un détartrage aux alentours de 25 euros, avec maintenant 15 euros d’équipement de protection en plus, de nombreux confrères ont peur de ne pas s’en sortir.» Avant cette crise sanitaire, entre le bail et le salaire des assistants, le coût horaire d’un cabinet dentaire en Ile-de-France était en moyenne de 180 euros.
«En plus, parmi les mesures supplémentaires pour décontaminer, on devra désinfecter la pièce après chaque patient », annonce Brigitte Ehrgott. Et espacer donc les rendez-vous. Un casse-tête pour les dentistes de banlieue. Car, s’il est possible à Paris d’être pris en charge en moins de trois semaines, au delà du périphérique l’attente avoisine souvent 2 à 3 mois.
Coronavirus : ce dentiste parisien a déjà rouvert malgré «l’interdiction» de l’Ordre
Le 16 mars l’Ordre national des chirurgiens-dentistes a demandé à tous les praticiens de fermer leurs cabinets, afin de limiter la propagation de l’épidémie. Installé à Paris, Moïse Elbaz a choisi de rouvrir malgré tout. Pour «assurer la continuité des soins».
Tremblement de terre dans le milieu bucco-dentaire. Tous les dentistes ont été contraints de cesser leur activité dès le 16 mars à la «demande» du conseil national de l’ordre des chirurgiens-dentistes. «C’était une question de santé publique, pour limiter la propagation du virus, car nous travaillons directement dans la bouche des patients », rappelle Brigitte Ehrgott, présidente du conseil de l’ordre de Paris.
Depuis plus d’un mois, seuls 4 à 6 cabinets de garde sont chargés d’assurer les urgences dans chaque département francilien, sous l’égide des conseils départementaux de l’ordre qui mettent en place une régulation téléphonique pour diriger les cas les plus graves vers ces structures.
Mais, pour faire face à leurs difficultés financières ou pour venir en aide aux patients, certains dentistes ont refusé de fermer ou choisi de rouvrir. C’est le cas de Moïse Elbaz, installé dans le 17e arrondissement : «Il y avait un réel besoin, en 15 minutes sur doctolib tous mes rendez-vous ont été remplis et plus de la moitié des gens viennent d’un autre arrondissement ou de banlieue, certains même de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), du Val-d’Oise, ou de l’Essonne », assure-t-il en montrant son planning.
Ce praticien a fermé mi-mars comme tous les autres, mais a repris son activité voici une semaine. «On ne peut pas laisser les gens sans soin pendant deux mois, reprend-il. Ceux que j’ai pris en charge m’ont tous remerciés car ils n’arrivaient pas à voir un dentiste et ils souffraient. Pendant le confinement, le peu de dentistes de garde, n’a pas pu répondre à la demande de la population. On ne peut plus rester les bras croisés devant cette situation. La téléconsultation ne suffit pas dans notre métier. Alors j’ai pris le risque de rouvrir, un risque mesuré. Sans mon assistante d’ailleurs, que je ne veux pas impliquer dans ce choix.»
«Des dents fracturées, des infections»
En consultant les derniers actes pratiqués, il affirme que 90% des visites de ces derniers jours relevaient de l’urgence. «Des dents fracturées en deux, des infections qui auraient pu finir en septicémie », énumère-t-il.
Malgré tout, Moïse Elbaz reste passible de sanctions. Le conseil départemental de l’ordre des chirurgiens-dentistes de Paris ne tolère pas ces ouvertures «sauvages». «On a fait fermer une quinzaine de cabinets ou de centres à Paris depuis le 16 mars, souligne Brigitte Ehrgott. Ce sont souvent des patients qui étaient choqués du manque d’hygiène qui nous ont prévenus. Il y a quelques confrères qui se fichent de l’éthique. Heureusement beaucoup d’autres sont vertueux. Mais avec la chambre disciplinaire, nous statuerons contre ceux qui ont ouvert. Cela ira de l’avertissement à la suspension quelques jours. »
«Je ne suis pas un kamikaze, je sais ce que je fais»
Prothésistes dentaires et crise du Covid-19 : LETTRE OUVERTE
M. Le Président de la république,
M. Le Premier ministre
Mr Le Ministre de la santé et de la solidarité
M. Le Ministre de l’économie et des finances
M. Le Président de la Chambre des métiers
Nous sommes prothésistes dentaires, suite à l’interdiction d’exercer des chirurgiensdentistes pendant la période de confinement pour cause du COVID19, nos
entreprises sont fermées depuis le 17 mars. Nous avons fait don de tous nos stocks
de masques aux soignants en exercice que ce soit en milieu hospitalier ou en ville.
Nous travaillons en étroite collaboration avec les cabinets dentaires, étant fermés
eux aussi nous ne disposons plus de commande de Dispositifs Médicaux Sur
Mesures.
Nous sommes concernés par la santé bucco-dentaire des patients tout en étant
artisans, c’est pourquoi nous nous adressons à un ensemble de dirigeants.
La profession est très impactée depuis nombreuses années, notre métier est
inconnu malgré que nous soyons fabriquant de DMSM (dispositif médical sur
mesure).
Les nouvelles dispositions du Reste à Charge Zéro et la prothèse étrangère à bas
coût grandissante se rajoutant depuis quelques années à nos difficultés, cette
épreuve supplémentaire du COVID19, et très difficile, risque de mettre fin à
nombreux laboratoires de prothèses dentaires français. Pourquoi vouloir offrir des
prothèses dentaires low cost à tous les français au lieu de leur offrir de la prévention
et en cas de besoin, et en dernier recours, de la prothèse fabriquée en France par
des artisans français. Tout le système doit être revu, c’est pas faute de vous alerter
régulièrement avec les syndicats dentaires.
En cette période, la réactivité de l’état afin de soulager les structures est positive et
montre votre attachement à sauver et garder le savoir-faire français.
Monsieur le Président de la République l’a précisé lors de son discours aux français,
« il faut sauver les entreprises pour sauver la compétence ». Nous sommes
entièrement d’accord avec cela. Alors pourquoi les prothèses dentaires importées
d’Asie, d’Afrique oui d’ailleurs n’ont pas de contrôle aux douanes? Pourquoi ces
prothèses importées ne sont pas taxées? Et enfin pourquoi ces prothèses venant de
Chine, parfois estampillées du label Made in France, sont remboursées par la
sécurité sociale. C’est nous, les artisans français, qui participons à l’économie du
pays pas les étrangers.
Aidez nous!
Dès nos fermetures et face au manque de protection, nombreux laboratoires équipés
en impression 3D se sont lancés dans la fabrication de visières de protection pour
aider.
Et pour terminer, en fonction des étapes et des matériaux que nous travaillons nous
devons protéger nos équipes de masques FFP2 et FFP3, nous ne sommes pas
prioritaires mais nous avons besoin que la réquisition de l’état soit levée pour pouvoir
travailler et protéger nos équipes en fonction de notre réglementation.
Je reste à votre disposition.
Veuillez agréer mes sincères salutations.
Cordialement.
Prothésistes Dentaires : les dernières infos utiles de l’UNPPD pour la reprise
Tous les services de l’UNPPD sont mobilisés depuis le début de la crise du COVID-19 pour être aux côtés des laboratoires de prothèse dentaire. De nombreux dossiers sont en cours, comme vous pourrez le lire dans cette newsletter.
Maintenant il est temps d’envisager la reprise. Cette reprise sera progressive, tout comme celle des cabinets dentaires. Des aménagements du temps de travail, le recours à l’activité partielle, le besoin de renflouer votre trésorerie, la gestion et le calcul de coût, la communication Made In France, les mesures sanitaires nécessaires… sont autant de points que nous aborderons pour vous accompagner dans cette sortie de crise.
Laurent MUNEROT
Président de l’UNPPD
Bureau National de l’UNPPD
Un Bureau national en visioconférence s’est tenu début d’Avril afin d’aborder de nombreux points d’actualité et l’impact du COVID-19 sur la profession et les différents projets en cours pour accompagner les laboratoires dans cette épreuve.
L’UNPPD continue d’informer sur toutes les mesures mises en place par le Gouvernement. Elle relaie grâce à la CNAMS et l’U2P, les préoccupations des prothésistes dentaires et appuie les actions menées par L’Union des entreprises de proximité.
En collaboration avec le CNIFPD, le Pôle d’innovation, l’UNPPD met en place un guide d’après crise et sur les mesures sanitaires qui sera diffusé à TOUS les prothésistes dentaires….
La Commission de la Formation travaille actuellement sur une ligne de conduite commune pour les différents diplômes : cours théoriques et pratiques, report des dates des examens…
Ce Bureau a aussi été l’occasion d’avancer sur le projet des élections des délégués régionaux et du renouvellement du Conseil et du Bureau national de l’UNPPD. Les délibérations ont été validées, une campagne d’information sera lancée prochainement pour informer TOUS les prothésistes dentaires sur le fonctionnement de ces élections.
Le Dental Forum 2020
Les nouvelles dates du Dental Forum ont été diffusées : la 9e édition se déroulera les 28, 29 et 30 octobre 2020 et toujours au Parc Floral de Paris Vincennes.
De nombreux prothésistes dentaires nous ont demandé pourquoi le Dental Forum ne pouvait avoir lieu du jeudi au samedi comme c’était initialement prévu pour l’édition du mois de mars.
Comme vous le savez nous vivons une situation exceptionnelle, de nombreux salons et évènements ont été reportés et les dates ne sont pas toujours celles que l’on espère mais le Comité d’organisation a dû trancher et choisir la solution la meilleure.
Cela n’enlève en rien à la qualité du programme ni à la présence des exposants qui nous ont renouvelés leur confiance. Le Comité est conscient que le mois d’octobre risque d’être chargé, nous l’espérons même pour la continuité de nos entreprises.
Le Dental Forum sera l’occasion de nous réunir tous ensemble, de prouver que notre profession est forte.
Made In France
Comme vous le savez, lors du Dental Forum, devait être lancée la campagne de communication vers le grand public : #JeChoisisLeSourireMadeInFrance.
Cette campagne de défense de notre savoir-faire est d’autant plus d’actualité aujourd’hui, tous les acteurs : les MOF, l’APD et l’UNPPD feront de ce mouvement de “réappropriation” de notre fabrication de proximité, l’un des enjeux majeurs de l’après crise et qui sera aussi un levier important pour la reprise d’activité avec les cabinets dentaires.
Guide et Fiches pratiques
Le Guide Plan de reprise de l’activité économique & Mesures sanitaires face au Covid-19 est en cours de finalisation, nous allons pouvoir partager les recommandations pour les mesures sanitaires qui seront à mettre en place au déconfinement.
L’UNPPD est en contact avec les autres acteurs de la filière, chirurgiens-dentistes, fabricants et distributeurs pour coordonner les actions et les informations pour la reprise de l’activité dans les laboratoires et dans les cabinets dentaires, notamment sur l’approvisionnement en masque et autres produits de désinfection…
Accord d’entreprise dérogeant aux dispositions légales en matière de congés payés
L’UNPPD et les partenaires sociaux se sont consultés afin de négocier un accord de branche pour permettre aux laboratoires de prothèse dentaire de déroger aux dispositions des congés payés.
Les négociations avec les partenaires sociaux n’ont pas permis de se mettre d’accord pour la mise en place d’un accord de branche.
En l’absence d’accord de branche, vous devez donc mettre en place un accord d’entreprise afin de bénéficier de ces dispositions dérogatoires.
Pour vous aider dans votre démarche, nous vous proposons une notice ainsi qu’un modèle d’accord à moduler selon votre entreprise.
LIRE L’ARTICLE EN CLIQUANT ICI
INFO +
Les Assurances
Beaucoup de laboratoires s’interrogent sur le rôle des assureurs pour la perte d’exploitation. Les contrats d’assurance perte d’exploitation ne prennent pas en compte le cas de pandémie. Des discussions ont encore lieu au niveau ministériel avec les assureurs pour qu’ils aillent plus loin dans leur apport au fonds d’intervention. Si la période de pandémie était classée en « catastrophe naturelle » les besoins de prise en charge par les assurances dépasseraient les ressources des assureurs. C’est le point de vue retenu. L’U2P, à laquelle l’UNPPD est affiliée par la CNAMS, s’attache pour l’instant à faire prendre en charge les pertes de matières premières des professions ayant subies une fermeture administrative avant de l’étendre en perte d’exploitation pour toutes les entreprises.
TCS
L’UNPPD est entrée en contact avec les responsables de TCS afin d’obtenir des explications concernant leurs pratiques commerciales que de nombreux laboratoires nous ont fait remonter.
Les laboratoires ont signé un contrat avec TCS pour des prestations mensualisées, sous forme d’un abonnement selon le nombre de liaisons et de colis.
TCS ayant facturé tous les abonnements du mois de mars dans sa totalité, le service commercial a décidé de ne pas facturer le mois d’avril comme geste commercial. Pour le mois de mai, cela dépendra du jour de reprise du laboratoire et la facture sera donc faite au prorata. En contrepartie, TCS a en effet décidé de mettre en place un forfait de redémarrage (30% facturés d’une mensualité normale) pour l’effort de reprise en compensation de la période non facturée.
AG2R La Mondiale
L’UNPPD a interpellé son partenaire AG2R La Mondiale afin que le traitement des dossiers dans le cadre des contrats IDL / IDR de la convention de gestion entre les deux entités, soient accélérés.
Ceci afin de redonner des marges de manœuvre et de la trésorerie aux laboratoires, en réglant ce qui leur est dû soit directement aux entreprises soit directement aux salariés concernés, ce qui serait plus adéquat en cette période.
Pour rappel, pour les laboratoires, ce contrat facultatif pour lequel ils cotisent à hauteur de 2,60% de la masse salariale, leur permet d’obtenir le remboursement partiel des indemnités de licenciement et le remboursement des indemnités de départ à la retraite.
AG2R La Mondiale renforce la protection des entreprises :
> Le report et l’étalement du paiement des cotisations santé et prévoyance pour toute la durée du confinement sans pénalité ni suspension des garanties d’ici la fin de l’année 2020.
> Le report du paiement des cotisations retraite complémentaire.
> D’autre part, AG2R La Mondiale vient de prendre une mesure exceptionnelle de soutien aux personnes en situation d’arrêt de travail pour garde d’enfant (de moins de 16 ans) au sein des entreprises de moins de 500 salariés, alors que la prise en charge de ce type d’arrêt de travail n’est pas prévue par les contrats de prévoyance.
Lettre ouverte de la SOP à Macron pour disposer de tests de dépistage du Covid-19
De nombreux praticiens se sont bénévolement impliqués dans l’effort qui était nécessaire, tous se sont démunis de leurs moyens de protection par des dons aux hôpitaux, pour sauver des vies humaines.
Les organisations Ordinale, syndicales, associatives se sont mobilisées sans compter pour organiser la gestion des soins d’urgence pendant cette pandémie et pour tenter de subvenir aux besoins.
Une inactivité qui débouche de plus sur une sortie de confinement qui sera progressive.
Elle veut redire combien la discipline et la solidarité seront les seules règles qui permettront à la « Profession de sortir par le haut du confinement » comme l’a souligné le Président de l’Ordre National, Serge Fournier.
La coopération de tous s’impose. Mais nous ne serons jugés efficaces, que si nous parvenons à avancer des propositions qui permettent à la Profession de sortir plus forte de l’épreuve.
Reprendre une activité de soin lors du dé-confinement, implique de se trouver à nouveau en première ligne, et de pouvoir exercer dans les conditions de sécurité requises, pour affronter le risque pandémique.
Pour cela, il faudra actualiser les manuels qualité en fonction des recommandations institutionnelles et en respecter l’esprit. (Nous publierons dans les prochains jours une synthèse du rehaussement des précautions sanitaires applicables aux cabinets dentaires.)C’est pourquoi chaque professionnel de santé, chirurgien-dentiste, doit s’imposer la discipline de ne reprendre son activité de soin qu’à la condition de disposer des moyens de protection indispensables, alors que trop peu est fait pour lui permettre de s’équiper.
Aussi, la SOP considère que les pouvoirs publics ont l’opportunité de s’appuyer sur la profession pour lui confier une mission de dépistage à visée préventive, au moyen de tests salivaires et sérologiques et, en conséquence, pour recueillir les données épidémiologiques via, par exemple, le réseau ReCOL qui assure déjà des missions de cet ordre sur notre territoire.
En le faisant savoir, la confiance des patients sera restaurée et une normalisation de l’exercice professionnel sera accélérée.
Le test salivaire EasyCov – si l’étude en cours est concluante – les tests RT-LAMP dont la fiabilité a été prouvée permettent d’obtenir un résultat en quinze à trente minutes environ, un délai compatible avec notre champ d’activité de soin.
Elle en appelle aussi à ce que cet acte de dépistage et de prévention soit intégré à la nomenclature par les Caisses d’assurance maladie et les mutuelles.
L’introduction de ces tests permettra, en facilitant la reprise d’activité des praticiens, de maintenir des emplois.
Président de la Société Odontologique de Pariset les membres du Conseil d’Administration :
Docteur Chloé Barbant
Docteur Jean-François Chouraqui
Docteur Benjamin Darmon
Docteur Meyer Fitoussi
Docteur Gilles Guez
Docteur Romain Jacq
Docteur Mathilde Jalladaud
Docteur Gérard Mandel
Docteur Dominique Martin
Docteur Philippe Milcent
Docteur Philippe Safar
Docteur Sylvie Saporta
Docteur Bernard Schweitz
Docteur Bertrand Tervil
N°SIRET : 321 079 170 000 31 – CODE APE 8559A – N° TVA INTRACOMMUNAUTAIRE : FR 71 321 079 170
Vers un nouveau modèle économique du cabinet dentaire (Marc Sabek)
Le séisme médico-social que nous vivons révèle aussi les faiblesses de nos micro-entreprises. Le nouveau modèle économique est à construire
Coronavirus : pourquoi les dentistes ont le sentiment d’être les oubliés du système de soin
Entre des téléconsultations gratuites, du matériel insuffisant, un manque de masques et une indémnisation qui tarde, les dentistes se sentent oubliés du gouvernement pour rouvrir le 11 mai.
Marie Anselme, dentiste libérale à Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin), emploie une assistante. Depuis le 18 mars, elle a cessé son activité, fermé ses consultations et mis son assistante en chômage technique, à la demande de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes du Bas-Rhin (ONCD 67), comme tous les dentistes de France. Seules les urgences dentaires sont traitées par téléconsultations ou éventuellement adressées aux quelques dentistes de garde.Le système mis en place par l’ONCD prévoit que les dentistes libéraux restent joignables pour leurs patients. Mais 35% des Français n’auraient pas de dentistes : un numéro national, le 09 705 00 205, a été mis en place pour eux et pour tous ceux qui n’arrivent pas à joindre leur dentiste habituel. En fonction de la gravité de la pathologie, le patient est alors dirigé vers un second numéro d’appel, départemental cette fois. Dans le Bas-Rhin, cette plateforme est gérée par l’ONCD 67, des dentistes-régulateurs s’y relaient et s’il s’agit d’une urgence avérée, le patient pourra alors avoir un rendez-vous avec un dentiste de garde pour être soigné.
Un patient par heure
Marie Anselme a effectué deux demi-journées de garde d’urgence, dans son cabinet mais sans son assistante. Elle a été mise en binôme avec un autre dentiste. Un protocole strict a été mis en place : un patient par heure, c’est la règle. En arrivant il dépose ses affaires dans un bac, met du gel hydroalcoolique sur ses mains puis il s’habille avec une sur-blouse, une charlotte et il se désinfecte la bouche avec de la Bétadine verte. De son côté le praticien enfile une sur-blouse sur son pyjama en coton, une charlotte, des gants, des lunettes ou une visière anti-projections, et porte un masque FPP2.
« Les sur-chaussures étaient obligatoires au début, mais elles ont été supprimées du protocole« , explique Djavaneh Zamanian, dentiste à Illkirch. « Après le soin, la pièce doit être désinfectée et aérée, parce que le virus, très présent dans la salive (en cas de patient contaminé au covid19), est présent aussi dans une sorte de nuage de micro-postillons dans l’air au-dessus du patient. »
Ce système de gardes par demi-journées a été mis en place le 21 mars. Cinq cabinets dentaires, en alternance, sont ouverts pour soigner 20 patients par jour dans tout le Bas-Rhin. « Nous ne pouvions pas envisager de recevoir plus de patients au début parce que nous n’avions pas assez d’équipement de protection individuelle (EPI) », explique Christine Constans, présidente de l’ONCD 67. « Le matériel réquisitionné par l’Etat n’était pas disponible en pharmacie pour les dentistes, parce que leurs cabinets étaient fermés. C’est le conseil de l’ordre qui s’est chargé de gérer les stocks. Nous livrons le matériel de protection aux dentistes de garde 72 heures avant leur journée de travail. »
« Pour ma première garde, j’ai gagné 162 euros, 175 euros à partager avec ma collègue du jour, et 75 euros de prime chacune. Dans un fonctionnement normal, mon cabinet me coûte 100 à 150 euros par heure. Imaginer qu’on puisse continuer à ce rythme aussi après la reprise… je suis quelqu’un d’optimiste, mais là je suis inquiète », avoue Marie Anselme.

Des conseils par téléphone et de la cire de Babybel
La dentiste reste donc joignable par téléphone, mais ne peut pas facturer une téléconsultation, ce n’est pas prévu pour la profession. « Certains m’appellent à 19h le soir, maintenant aussi le samedi ou le dimanche. Et ces appels ne sont pas des consultations payantes, comme pour les médecins généralistes. Nous donnons des conseils d’hygiène bucco-dentaires, nous prescrivons des antibiotiques en cas d’infection ou des antalgiques, mais c’est tout ce que nous pouvons faire à distance », explique Marie Anselme. Jeudi en début d’après-midi elle avait déjà reçu huit appels de patients.
J’ai dû dire à des patients de boucher un trou dans une dent avec de la cire de Babybel.
– Marie Anselme, dentiste libérale à Illkirch-Graffenstaden
Pour une dent cassée ou un amalgame qui disparaît, la dentiste demande aux gens de se débrouiller avec ce qu’ils trouvent. « Au début, certaines choses été disponibles en pharmacie, des parents avaient un reste de cire utilisée pour les appareils dentaires. Et puis j’ai dû conseiller à des patients de boucher un trou dans une dent avec de la cire de Babybel, il n’y avait pas d’autre choix. » La dentiste est très insatisfaite de la situation.
Elle craint que les pathologies de certains patients empirent. Elle aimerait pouvoir soigner plus de personnes, mais c’est impossible. Et puis certaines infections dentaires pourraient avoir une incidence sur certaines pathologies. Par exemple, un patient diabétique consulte d’ordinaire son dentiste tous les six mois, parce qu’une infection peut se développer chez lui plus rapidement et compliquer aussi son diabète. « La bouche, c’est la porte d’entrée de plein d’infections. Et une infection dentaire peut augmenter la comorbidité d’un patient atteint de coronavirus. C’est inquiétant pour la suite, en cas de deuxième vague ! »
Le système D, les dentistes connaissent. Djavaneh Zamanian a envoyé une vidéo à sa consoeur Marie Anselme. On y voit un dentiste américain soigner un patient covid19 avec des disques de plexiglas transparent accrochés autour de ses outils pour éviter les projections de salive pendant le soin. Une idée ingénieuse qui plaît à Marie Anselme. Elle a déjà contacté deux entreprises strasbourgeoises pour obtenir des devis et faire faire rapidement ces disques. « On nous demande de travailler sans air et sans eau dans la bouche des patients, mais pour certains actes c’est impossible. Ces petits disques pourraient être très utiles. Il suffit d’en avoir plusieurs et de les désinfecter tous en fin de journée. »
Plus de patients pris en charge
« Le nerf de la guerre, c’est l’équipement », martèle Christine Constans de l’ONCD. Maintenant que les stocks de masques FFP2, de sur-blouses et de visières augmentent, le conseil de l’ordre a décidé d’augmenter la prise en charge des urgences dentaires. Pour éviter aussi de prendre du retard sur le soin de certaines pathologies. « Le 23 avril, nous avons étendu la prise en charge », indique la présidente de l’ONCD 67. « Nous soignons désormais les urgences relatives, par exemple une perte d’amalgame qui engendre une douleur. Ainsi que les urgences esthétiques pour les personnes qui travaillent avec du public, par exemple une couronne qui tombe d’une dent visible chez une caissière de supermarché. »
Désormais, 10 cabinets ouverts pour la journée traitent les urgences dentaires dans le Bas-Rhin, soit 80 patients par jour, contre 20 auparavant. Auquel s’ajoute le pôle de médecine et de chirurgie bucco-dentaire des hôpitaux universitaires de Strasbourg qui reçoivent 90 à 100 patients par jour depuis le début du confinement. Il était temps. De 80 à 100 appels par jour aux urgences dentaires au début du confinement, les appels sont montés de 350 à 400 par jour depuis Pâques. « Les gens ont attendu, ils avaient une appréhension à venir au début, mais là leurs pathologies ont empiré », détaille Christine Constans.
Les oubliés
Malgré le meilleur accès à l’équipement pour la profession, certains dentistes ont le sentiment d’avoir été oubliés. Lors de leur allocution du 19 avril, le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de la santé Olivier Véran ne les ont pas mentionnés quand ils ont parlé du personnel soignant.
Marie Anselme se prépare à la reprise : « J’ai acheté des masques pour la reprise, de 50 cents ils sont passés à 6 euros pièce ! Beaucoup de prix ont été multipliés par 10. J’ai réussi à acheter quelques surblouses. Je devrais pouvoir tenir 2 à 3 semaines maximum après la reprise. Mais je suis inquiète. Avec un patient par heure, on ne va pas arriver à grand’chose. Et les frais restent importants. J’ai racheté la part de mon collègue l’an dernier, j’ai refait ma deuxième salle de soin en janvier. »
J’ai emprunté 20.000 euros en deux ans. J’ai besoin de recommencer à travailler, sinon je ne sais pas si je pourrai m’en sortir.
– Marie Anselme, dentiste libérale à Illkirch-Graffenstaden
Don de matériel
Les dentistes sont nombreux à avoir donné leurs masques, leurs surblouses, leurs visières en stocks quand les soignants du covid dans les hôpitaux manquaient de tout. Marie Anselme a ainsi donné ses visières dès qu’elle a su que les médecins en manquaient. « Ça fait 15 ans que je travaille avec une visière, j’ai offert tout mon stock au NHC [nouvel hôpital civil de Strasbourg, ndlr], à quelques amis médecins et kiné qui vont encore à domicile. Je pensais que je pourrais en racheter après. » Mais ça n’a pas été le cas.
Dans une lettre ouverte publiée le 20 avril, les dentistes demandent des masques et des moyens pour reprendre leur activité après le 11 mai. Le 21 avril, le ministre de la Santé leur a écrit une lettre pour répondre à certaines de leurs craintes, notamment sur la fourniture d’équipements de protection. Il dit travailler à la reconnaissance de la téléconsultation et vouloir compenser les pertes de revenus dans ce tweet qui accompagne sa lettre :