Designeur du sourire : comment intégrer les méthodes de Smile Design au cabinet dentaire ?

0

Installation des dentiste : un compromis nécessaire pour l’accès aux soins ?

0

Les dentistes libéraux viennent d’accepter une restriction de leur liberté d’installation dans le cadre du renouvellement de leur partenariat avec la Sécurité sociale. Désormais, ils ne pourront plus s’installer dans les villes déjà bien pourvues en confrères, à moins que l’un d’entre eux ne cède sa place. Cette mesure s’appliquera également aux centres dentaires.
Cette décision, bien que difficile pour la profession, semble être un compromis nécessaire pour améliorer l’accès aux soins dentaires sur l’ensemble du territoire. En effet, certaines zones connaissent une forte densité de praticiens tandis que d’autres font face à des déserts médicaux dentaires.

Une meilleure répartition des dentistes sur le territoire
L’Assurance Maladie et les syndicats dentaires ont convenu de cette restriction afin de favoriser une répartition plus équilibrée des dentistes sur le territoire national. L’objectif est de garantir un accès aux soins bucco-dentaires pour tous les Français, y compris dans les zones sous-dotées.

Cette mesure s’inscrit dans une volonté plus large de réorganisation de l’offre de soins dentaires. Elle s’accompagne notamment du développement de centres de santé dentaire, qui permettent une prise en charge à des tarifs conventionnés dans des zones manquant de praticiens libéraux.

Un enjeu de santé publique
Au-delà des considérations économiques, cet encadrement de l’installation des dentistes répond à un enjeu de santé publique. En effet, de nombreux Français renoncent encore à des soins dentaires essentiels, faute d’un accès suffisant à l’offre de soins.

Cette situation a des conséquences importantes, tant sur la santé bucco-dentaire des patients que sur leurs dépenses de santé à long terme. En favorisant une meilleure répartition des praticiens, cette réforme viserait donc à améliorer la prévention et la prise en charge des pathologies bucco-dentaires sur l’ensemble du territoire.
Bien que sensible pour la profession, ce compromis sur la liberté d’installation des dentistes se veut un pas dans la bonne direction pour garantir l’accès aux soins dentaires pour tous les Français.

L’Union Dentaire s’oppose à cette mesure et fait des propositions
De concert avec l’Union Nationale des Etudiants en Chirurgie Dentaire (UNECD) et le Syndicat National des Internes en Odontologie (SNIO), l’Union Dentaire s’oppose à des mesures coercitives qui n’auraient aucun impact sur les zones sous-dotées et seraient préjudiciables pour les praticiens exerçant dans les zones surdotées. 

L’Union Dentaire propose des mesures incitatives pour rééquilibrer la situation démographique entre les zones surdotées et sous-dotées et pousser les praticiens à venir s’y installer (cliquez ici pour voir leur propositions).

« Oui, le manque de chirurgiens-dentistes dans les zones sous-dotées est une catastrophe sanitaire pour nos concitoyens. 
Oui, les praticiens des zones sous-dotées, parfois au bord du burn-out, ont besoin d’être soutenus.
Mais non, la seule coercition n’est pas la solution.  » déclare Franck Mouminoux
Président de l’Union Dentaire Chirurgien-dentiste à Aurillac (Cantal)

Comment bien choisir son composite ?

0

Voici les principaux éléments à prendre en compte par le praticien pour choisir le meilleur composite dentaire en fonction du cas clinique à traiter

  • Esthétique : Évaluez les besoins esthétiques du patient, comme la couleur, la translucidité et le niveau de brillance souhaités. Choisissez un composite qui peut reproduire fidèlement les caractéristiques naturelles des dents.
  • Résistance mécanique : Pour les restaurations postérieures soumises à de fortes forces de mastication, sélectionnez un composite micro-hybride ou nanohybride offrant une grande résistance à l’usure et à la fracture
  • Facilité d’utilisation : Tenez compte de la maniabilité et de la capacité de polissage du composite, afin de faciliter la mise en œuvre et d’obtenir un résultat final lisse et brillant.
  • Biocompatibilité : Assurez-vous que le composite choisi est bien toléré par le patient, sans risque d’irritation ou d’allergie.
  • Durabilité : Sélectionnez un composite résistant à la décoloration et au vieillissement prématuré, pour une restauration durable dans le temps.En combinant ces différents critères, vous pourrez choisir le composite dentaire le mieux adapté aux besoins spécifiques de votre patient, que ce soit en termes d’esthétique, de fonctionnalité ou de longévité de la restauration.

Voici 5 marques de composites dentaires récentes et leur intérêt respectifs

Filtek Supreme Ultra (3M) : Ce composite nanohybride offre une excellente polissabilité et un rendu esthétique naturel. Il est idéal pour les restaurations antérieures et postérieures.

Ceram.X Universal (Dentsply Sirona) : Ce composite universel permet de réaliser des restaurations esthétiques grâce à sa large gamme de teintes. Il présente une bonne résistance à l’usure et à la décoloration.

Estelite Sigma Quick (Tokuyama Dental) : Ce composite nanohybride se distingue par sa grande facilité de mise en œuvre et son excellente polissabilité. Il convient bien aux restaurations antérieures.

Tetric EvoCeram (Ivoclar Vivadent) : Ce composite nanohybride offre une excellente esthétique et une bonne maniabilité. Il est adapté aux restaurations antérieures et postérieures.

Clearfil Majesty ES-2 (Kuraray Noritake) : Ce composite nanohybride présente une grande résistance à l’usure et une excellente stabilité de la teinte. Il est idéal pour les restaurations postérieures.

Ces composites dentaires récents permettent aux praticiens de réaliser des restaurations esthétiques et durables, tout en offrant une facilité de mise en œuvre appréciable au fauteuil.

5 nouveaux systèmes d’implants et leur intérêt clinique

0

De nouvelles marques d’implants dentaires apparaissent chaque année. Voici les principaux avantages scientifiques des systèmes d’implants dentaires les plus récents.

  • Amélioration de l’ostéointégration
    Les nouveaux implants sont conçus avec des surfaces et des traitements de surface plus performants pour favoriser une meilleure ostéointégration avec l’os
  • Cela permet d’obtenir une stabilité primaire élevée et une cicatrisation osseuse plus rapide.
    Protocoles plus simples et moins invasifs
    Les nouveaux systèmes d’implants sont développés pour simplifier et accélérer les procédures chirurgicales
  • Leur conception ergonomique et leur adaptabilité aux techniques d’implantation minimalement invasives (MIMI) réduisent le traumatisme pour le patient.
    Possibilité de charges immédiates
    Certains nouveaux implants sont conçus pour permettre des protocoles de mise en charge immédiate, ce qui réduit considérablement le temps de traitement pour le patient
  • Meilleure prédictibilité des résultats
    Les innovations apportées au niveau de la connexion implant-pilier, de la stabilité primaire et de l’ostéointégration permettent d’obtenir des résultats plus prévisibles et stables dans le temps
  • Réduction des coûts
    Grâce à leur conception simplifiée et leur fabrication optimisée, les nouveaux systèmes d’implants offrent un meilleur rapport qualité-prix, avec des coûts de laboratoire dentaire réduits pour le praticienCes avancées scientifiques permettent aux praticiens dentistes de proposer à leurs patients des solutions d’implantation plus performantes, plus sûres et plus économiques.

Voici 5 systèmes d’implants dentaires apparus récemment et leur intérêt scientifique pour les praticiens dentistes :

1-Implants Champions (R) Evolution
Les implants Champions (R) Evolution sont un système d’implants en deux parties qui présente plusieurs avantages pour les praticiens

Ils peuvent être restaurés immédiatement après l’implantation, permettant au patient d’avoir une restauration provisoire fixe dès le début.
Ils permettent d’éviter souvent les augmentations osseuses horizontales ou verticales, grâce à leur conception permettant la condensation de l’os.
Ils sont adaptés à la méthode d’implantation minimalement invasive (MIMI®).
Ils offrent un excellent rapport qualité-prix, avec des coûts de laboratoire dentaire réduits.

2-Implants Axentiss
La start-up Axentiss a développé un nouveau système d’implants dentaires plus ergonomique et moins invasif

Leur forme et leur traitement de surface innovants permettent de réduire les risques d’inflammation et d’abcès pour le patient.
Ils visent à simplifier et accélérer les protocoles d’implantation pour les praticiens.
Implants Straumann BLX
Le système d’implants Straumann BLX est conçu pour offrir une stabilité primaire élevée et une ostéointégration rapide

Leur design innovant permet une insertion plus simple et plus rapide pour le praticien.
Ils sont adaptés à une charge immédiate, ce qui réduit le temps de traitement pour le patient.

3-Implants Nobel Biocare N1
Les implants Nobel Biocare N1 se distinguent par leur connexion innovante qui facilite les procédures pour le praticien
Leur connexion conique permet une meilleure répartition des forces et une stabilité accrue.
Leur design simplifie les étapes de la chirurgie et de la prothétique.

4-Implants Dentsply Sirona Astra Tech OsseoSpeed
Le système Astra Tech OsseoSpeed d’implants Dentsply Sirona est reconnu pour sa surface implantaire favorisant une ostéointégration rapide

Leur traitement de surface unique accélère la cicatrisation osseuse.
Ils offrent une grande stabilité primaire, facilitant les protocoles de mise en charge immédiate.
Ces nouveaux systèmes d’implants dentaires apportent donc aux praticiens des solutions plus performantes, plus économiques et plus simples à mettre en œuvre, tout en améliorant le confort et la sécurité pour les patients

Un traitement révolutionnaire pour faire repousser les dents ?

0

Plus besoin de prothèse ou d’implant, bientôt on pourra juste attendre la repousse de cette molaire qui nous manque pour mâcher notre steak. Ce projet, qui pourrait voir le jour d’ici 2030, occupe depuis des années des chercheurs japonais emmenés par le professeur Katsu Takahashi, notamment au sein de l’université de Kyoto. Et les premiers tests sur humains sont prévus pour juillet 2024.

Des scientifiques japonais mettent au point un traitement qui permettra de faire repousser naturellement les dents endommagées. Les tests sur humains devraient commencer en juillet 2024.

Tous les humains ont normalement 32 dents. Et nos dents poussent deux fois dans notre vie, d’abord les dents de lait, puis les dents qui se développent entre l’âge de 6 et 12 ans. Mais 1% de la population mondiale souffre d’une condition d’origine congénitale, qui fait qu’il lui manque une ou plusieurs dents.
Cette maladie s’appelle l’agénésie dentaire. Elle est handicapante non seulement pour l’alimentation mais aussi parfois pour la diction. C’est pour ces patients que les chercheurs japonais cherchent un traitement révolutionnaire.

Permettre une repousse indéfinie des dents

Jusqu’ici toutes leurs expériences ont été faites sur des souris ou des furets souffrant de cette agénésie dentaire. Les chercheurs ont découvert un gène qui permet de coder la protéine qui intervient dans la croissance ou non des dents. La pousse correcte ou incorrecte des dents est liée au fonctionnement de ce gène et à cette protéine.

Quand tout est normal, celle-ci stoppe le processus aprsè le remplacement définitif des dents, alors les scientifiques ont créé un anticorps qui peut bloquer temporairement l’action de cette protéine, permettant à de nouvelles dents de pousser encore.

Ils ont testé leur anticorps sur des bébés souris et des furets. Et cela fonctionne. Avec le traitement, ces animaux qui souffraient d’agénésie dentaire ont vu leurs dents manquantes se remettre à pousser. Ce même phénomène fonctionnera-t-il chez les humains ? Les chercheurs japonais optimistes préparent les premiers essais cliniques. Il faut vérifier que le traitement est sans danger pour l’humain, et qu’il n’y a pas d’effets secondaires.

Les premiers tests devraient normalement commencer en juillet 2024. Ils seront réservés d’abord aux personnes souffrant d’agénésie. Le professeur Takahashi estime qu’un traitement commercial complet pourrait être prêt d’ici 2030.
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/bientot-chez-vous/un-traitement-revolutionnaire-pour-faire-repousser-les-dents_5855378.html

Santé : la Sécurité sociale veut baisser ses remboursements de soins dentaires à partir d’octobre 2023

0

De fait, le ticket modérateur, la part des dépenses qui reste à charge aux patients mais qui est souvent pris en charge par les mutuelles, « passera de 30% à 40% », annonce le ministère.

De quoi faire grincer certaines dents. La sécurité sociale acte une prise en charge plus importante des soins bucco-dentaires par les complémentaires santé, pour un effort de 500 millions d’euros par an, annonce le ministère de la Santé dans un communiqué.

La prise en charge de ces soins par l’Assurance maladie passera à partir du 1er octobre de 70% à 60% : le ticket modérateur, la part des dépenses qui reste à charge aux patients mais qui est souvent pris en charge par les mutuelles, « passera de 30% à 40% », annonce donc le ministère, précisant que « Cet engagement signe le début d’une nouvelle donne en matière de prévention et d’accompagnement des Français ».

« Cette décision aura mécaniquement des conséquences sur les cotisations », a par ailleurs précisé Marie-Laure Dreyfuss, déléguée générale du Centre technique des institutions de prévoyance. D’autant que, selon le ministère, une autre contribution des complémentaires santé « aux mesures renforçant la prévention » est envisagée, dans le cadre de la négociation d’une nouvelle convention entre l’Assurance maladie et les dentistes cet été, à hauteur d’un demi-milliard d’euros.

Pour les assurés, la facture pourrait donc encore gonfler, au gré des négociations en cours entre l’Assurance maladie et plusieurs professions, notamment les dentistes qui pourraient signer une nouvelle convention d’ici fin juillet. Une tractation avec les sages-femmes est également sur le point de s’achever, tandis que des discussions « éclair » viennent de s’ouvrir avec les infirmiers et d’autres paramédicaux pour compenser l’inflation. Du côté des médecins, les consultations seront revalorisées de 1,50 euro au 1er novembre, ce qui coûtera 700 millions d’euros à la Sécu et 100 millions aux complémentaires en année pleine.

 

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/sante-la-securite-sociale-veut-baisser-ses-remboursements-de-soins-dentaires-a-partir-d-octobre-2023_5891890.html

Quel matériaux de greffe osseuse choisir ?

0

La greffe osseuse généralement utilisée dans la phase pré-implantaire est une technique chirurgicale qui permet d’augmenter le volume osseux insuffisant pour la pose d’un implant dentaire.
Cette technique est notamment nécessaire pour les patients manquant de densité osseuse en raison d’un édentement de longue date qui n’aurait pas été traité. Après une perte de dents, on observe un phénomène de résorption osseuse irréversible des os des mâchoires. Cette résorption osseuse est causée par une absence de stimulation de pression sur l’os qui entraîne la disparition de l’os qui est éliminé par l’organisme.

La perte de densité osseuse peut également être causée par des maladies parodontales, des traumatismes ou encore des problèmes génétiques entraînant la perte de certaines dents. Enfin, le tabagisme, une mauvaise hygiène bucco-dentaire et de mauvaises habitudes alimentaires peuvent expliquer un manque de volume osseux dans la mâchoire.

 

Les petits défauts osseux peuvent-ils se régénérer naturellement sans intervention chirurgicale ?
Dans des conditions saines, les petits défauts osseux peuvent se régénérer spontanément sans intervention chirurgicale. Cependant, les défauts ou pertes osseuses importantes, les fractures pathologiques et les infections osseuses dues à des problèmes parodontaux ou à des maladies systémiques peuvent influencer la guérison et la régénération osseuses, nécessitant une intervention chirurgicale et le choix d’un substitut osseux.

Quels sont les critères à prendre en compte pour le choix d’un matériaux de greffe osseuse en dentisterie et en chirurgie buccale et maxillo-faciale pour remplacer ou réparer les défauts osseux ?

Le choix du matériau dépend de facteurs tels que la viabilité, la taille, la forme et le volume du défaut des tissus. Alors que les petits défauts osseux peuvent se régénérer naturellement, les défauts étendus ou les fractures perdues ou pathologiques nécessitent une intervention chirurgicale et l’utilisation d’os de substitution.

L’os autologue, prélevé sur le propre corps du patient, est l’étalon-or pour la greffe osseuse, mais présente des inconvénients tels qu’un pronostic incertain, une intervention chirurgicale sur le site donneur et une disponibilité limitée. D’autres alternatives pour les défauts de taille moyenne et petite comprennent les allogreffes (provenant de donneurs humains), les xénogreffes (provenant d’animaux) et les matériaux synthétiques aux propriétés ostéoconductrices.

Les allogreffes sont des matériaux osseux humains soigneusement sélectionnés et traités, tandis que les xénogreffes sont dérivées d’animaux et possèdent une composition chimique similaire à celle de l’os humain. Les matériaux synthétiques tels que la céramique et les verres bioactifs sont utilisés pour les petits défauts mais peuvent manquer d’ostéoinductance et de moulabilité. Les céramiques à base de phosphate de calcium, en particulier l’hydroxyapatite, sont largement étudiées et couramment utilisées en raison de leur similitude de composition avec l’os naturel. Des composants supplémentaires, tels que des facteurs de croissance, de l’os autogène et des éléments thérapeutiques, peuvent être incorporés dans des échafaudages synthétiques ou xénogéniques pour améliorer leurs propriétés ostéogéniques. Ce tableau synthétise les données actuelles sur les matériaux de greffe en dentisterie, en comparant leurs propriétés, avantages et inconvénients.

Quels sont les facteurs qui déterminent le choix du matériau pour les greffes osseuses en médecine dentaire ?

Le choix du matériau pour les greffes osseuses en médecine dentaire dépend de plusieurs facteurs, notamment la viabilité des tissus, la taille, la forme et le volume du défaut, la biomécanique, la manipulation, le coût, les questions éthiques, les caractéristiques biologiques et les complications associées. L’os autologue est considéré comme l’étalon-or en raison de ses capacités ostéoinductrices et ostéogéniques, mais son utilisation est limitée à des cas spécifiques en raison de la complexité de la procédure, de la technique invasive et du coût. Les autres matériaux utilisés sont les allogreffes, les xénogreffes et les biomatériaux synthétiques, chacun ayant ses propres avantages et limites.

Quels sont les différents types de matériaux de greffe osseuse utilisés en médecine dentaire et comment se comparent-ils les uns aux autres ?
Il existe plusieurs types de matériaux de greffe osseuse utilisés en médecine dentaire, notamment les autogreffes, les allogreffes, les xénogreffes et les biomatériaux synthétiques. Les autogreffes sont considérées comme l’étalon-or en raison de leurs capacités ostéoinductrices et ostéogéniques, mais leur utilisation est limitée à des cas spécifiques en raison de leur procédure compliquée, de leur technique invasive et de leur coût. Les allogreffes sont des matériaux osseux humains soigneusement sélectionnés et traités, tandis que les xénogreffes sont dérivées d’animaux et possèdent une composition chimique similaire à celle de l’os humain. Les matériaux synthétiques tels que les céramiques et les verres bioactifs sont utilisés pour les petits défauts mais peuvent manquer d’ostéoinductivité et de moulabilité. Les céramiques à base de phosphate de calcium, en particulier l’hydroxyapatite, sont largement étudiées et couramment utilisées en raison de leur composition similaire à celle de l’os naturel. Des composants supplémentaires, tels que des facteurs de croissance, de l’os autogène et des éléments thérapeutiques, peuvent être incorporés dans des échafaudages synthétiques ou xénogéniques afin d’améliorer leurs propriétés ostéogéniques. Le choix du matériau dépend de plusieurs facteurs, notamment la viabilité des tissus, la taille, la forme et le volume du défaut, la biomécanique, la manipulation, le coût, les questions éthiques, les caractéristiques biologiques et les complications associées.

Conclusions
La demande croissante de matériaux pour la reconstruction osseuse a stimulé la recherche dans le domaine des biomatériaux, afin d’approvisionner les rares sources d’os autogènes et allogènes disponibles, et d’éteindre le problème de la transmission de maladies que pose l’utilisation d’os d’origine xénogène.

Les matériaux synthétiques ont gagné du terrain auprès des professionnels de la médecine et de la dentisterie en raison de leur facilité de manipulation, de leur injectabilité, de leur autodurcissement et du fait qu’ils sont reproductibles. Leur fabrication à grande échelle, planifiée et modulée est un autre avantage de ces matériaux, car les études s’accordent à dire que la formation osseuse est directement liée à la composition du matériau, à la taille, à la forme et à la porosité des particules, ce qui est difficile à contrôler dans la production de matériaux xénogéniques.

Les nouveaux substituts osseux synthétiques ont démontré un bon comportement biologique dans la formation osseuse par rapport à l’os d’origine xénogénique. Les phases initiales de chaque étude incluent des animaux de taille réduite, tels que des souris et des miniporcs. Au fur et à mesure que la recherche progresse, des animaux plus grands peuvent être inclus, les études sur l’homme constituant la phase finale de l’investigation. Les nouveaux matériaux se trouvent donc encore dans cette phase de la recherche.

Les expériences sur les patients constituent la phase finale de l’étude d’un produit et les matériaux dotés d’une technologie récente ne sont pas encore utilisés ou commercialisés ou sont en cours d’analyse. Il est donc compréhensible que, dans les essais cliniques, les études donnent un résultat statistiquement significatif en faveur des matériaux d’origine xénogénique, qui sont sur le marché depuis plus de 30 ans et sont très bien documentés, leur efficacité étant prouvée.

La nanotechnologie crée des opportunités pour le développement de substituts osseux plus bioactifs, qui libèrent des substances qui améliorent les performances biologiques cellulaires, activent les cascades réparatrices ou inhibent les processus ostéolytiques. Dans les études analysées, les meilleurs résultats en matière de formation de nouveaux os ont été obtenus en incorporant des cellules mésenchymateuses et des facteurs de croissance.

À l’avenir, des études comparatives chez l’homme pourraient révéler si cette évolution des substituts osseux synthétiques sera bénéfique pour une meilleure régénération et un meilleur remodelage avec une quantité et une qualité osseuses supérieures à celles des matériaux d’origine xénogénique, en particulier dans les défauts critiques de plus de 5 mm de diamètre et les défauts osseux qui nécessitent un matériau ayant une plus grande résistance mécanique.

Source :Ferraz MP. Bone Grafts in Dental Medicine: An Overview of Autografts, Allografts and Synthetic Materials. Materials (Basel). 2023 May 31;16(11):4117. doi: 10.3390/ma16114117. PMID: 37297251; PMCID: PMC10254799.

Paris : des dentistes clandestins opéraient à la chaîne des patients pour leur poser des prothèses

0

Une centaine de patients se retrouvent aujourd’hui en détresse après la fermeture d’un cabinet parisien aux pratiques douteuses. Des dentistes clandestins portugais et brésiliens y opéraient à la chaîne, sans avoir forcément les compétences, pour poser des prothèses. L’ordre des chirurgiens-dentistes et l’assurance maladie sont saisis.

C’est le rêve du sourire parfait, vanté sur des plaquettes publicitaires ou sur internet, qui se transforme en cauchemar pour des dizaines de patients parisiens. Des personnes abusées par un cabinet dentaire aux pratiques douteuses, à deux pas de la place de la Concorde. Au mois de mars dernier, ce cabinet ferme brusquement ses portes « en raison d’impayés de loyers entre dentistes associés », explique l’Ordre des chirurgiens-dentistes de Paris à franceinfo. Les patients se retrouvent alors en interruption de soins sans accès à leurs dossiers médicaux et, pour beaucoup, porteurs d’appareils provisoires inadaptés ou endommagés après avoir eu toutes leurs dents arrachées.

Car dans ce cabinet dirigé par un dentiste inscrit à l’ordre des chirurgiens-dentistes français, la spécialité était la technique du « All on Four » (tout en quatre). En clair, la promesse pour les personnes souffrant de déchaussement généralisé d’obtenir une reconstruction totale grâce à la pose de prothèses complètes de 10 à 12 dents, fixées sur seulement quatre implants vissés dans la gencive. La méthode est connue et pratiquée en France par des dentistes formés. Elle réclame au préalable d’arracher toutes les dents de la mâchoire supérieure et/ou inférieure, voire les deux.

Des dentistes clandestins

Rassurés par une adresse prestigieuse, rue de Rivoli face au jardin des Tuileries, et des prix inférieurs à ceux du marché, beaucoup de patients avec de gros problèmes dentaires et peu d’économies ont été séduits par l’offre de ce cabinet. Mais depuis sa fermeture, les témoignages de patients affluent pour dénoncer des pratiques médicales et commerciales trompeuses. Selon les informations de franceinfo, tous ces patients ont été soignés ces dernières années par des dentistes clandestins, venus principalement du Brésil. Les patients décrivent à chaque fois le même scénario : un premier rendez-vous avec le dentiste en titre, une simple radio panoramique et un questionnaire succinct qui aboutissent rapidement à un devis pour la pose d’une prothèse complète sur implants, réclamant l’arrachage de l’ensemble des dents concernées. Puis ces patients disent avoir été livrés à de jeunes praticiens étrangers, le plus souvent brésiliens, pour toutes les étapes précédant l’opération chirurgicale.

Source : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-choix-franceinfo/enquete-arretez-je-n-arrive-plus-a-respirer-revelations-sur-un-nouveau-scandale-dentaire-a-paris_5850101.html?fbclid=IwAR0xfsyYv-4EkQqHVIFu5GyWdzUkzCjkwn5vinmffu7YkRAnJM-d6-OkLkk_aem_th_AQjKWKFM4y4xn57PXzXXZrHrSWlRpMIr9Sv8Mhwy7T5aOz5qxo79FWzKM5udKWyhp78#xtor=CS2-765

78,2% des soignants exerçant en établissement de santé n’ont pas fait une 4ème dose

0

Selon les données de Santé Publique France, 78,2% des soignants exerçant en établissement de santé n’ont pas fait une 4ème dose de « vaccin Covid-19 » au 20 avril 2023, selon les données de Santé Publique France.

Voici la répartition en France par département

Les centres dentaires augmentent les inégalités d’accès aux soins dentaires

0

Dans un communiqué paru le 1er février 2023, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) confirme l’analyse défendue par l’Union Dentaire depuis des années : l’implantation géographique des centres dentaires contribue à l’augmentation des inégalités d’accès aux soins dentaires. Le 2 février, l’Union Dentaire défendait cet argument auprès du cabinet de François Braun, Ministre de la Santé.

Les zones surdotées ont une accessibilité 7.3 fois plus élevée que la moyenne
Le 1er février, la DREES, organisme dépendant entre autres du Ministère de la Santé, a publié un indicateur d’accessibilité potentielle localisée (APL) aux chirurgiens-dentistes en 2021, outil existant déjà pour les sages-femmes et les médecins.

Son rapport révèle que l’accessibilité moyenne aux chirurgiens-dentistes est de 59,0 ETP (Equivalent Temps Plein) pour 100 000 habitants en 2021 mais que « de fortes inégalités d’accessibilité entre les territoires sont observées ». En effet, « l’accessibilité moyenne des 10 % de la population les moins bien dotés en chirurgiens-dentistes est de 15,3 ETP pour 100 000 habitants. Celle des 10 % les mieux dotés en chirurgiens-dentistes est de 111,0 ETP pour 100 000 habitants, soit une accessibilité 7,3 fois plus élevée ».



La DREES indique que « ces inégalités d’accessibilité aux chirurgiens-dentistes s’expliquent en partie par une forte concentration de l’activité en centre de santé dans les territoires les mieux dotés : en excluant l’activité en centre de santé du champ de l’indicateur, les 10 % de la population les mieux dotés en chirurgiens-dentistes ont une accessibilité moyenne 6,2 fois supérieure à celle des 10 % les moins bien dotés ».

Une loi détournée pour des raisons financières

Alors que la possibilité d’ouvrir des centres dentaires avait été créée à l’origine en 2009 pour répondre à des besoins démographiques, la loi a été détournée pour des raisons mercantiles et les centres ne répondent pas aux besoins initiaux.

L’Union Dentaire dénonce depuis longtemps que la majorité des centres dentaires s’ouvre dans des zones surdotées voire très surdotées : 35% des centres dentaires sont implantés en Région Ile-de-France, zone très surdotée. Dans notre enquête sur les centres implantées dans les centres commerciaux Carrefour, nous avions montré que 70% des centres chez Carrefour s’étaient implantés dans des zones surdotées ou très surdotées (les 30% restant dans des zones intermédiaires). De plus en plus de praticiens nous contactent pour nous signaler des installations de centres à très grande proximité voire dans le même immeuble que leur cabinet.

Ce rapport est une preuve supplémentaire que l’implantation ne répond pas aux besoins des Français.

SOURCE https://www.union-dentaire.com/actualite/les-centres-dentaires-augmentent-les-inegalites-dacces-aux-soins-dentaires-5100/?fbclid=IwAR2pybLoKm9KWlAGwfOgUGI2oHW4PoU_iGOytb32FQdZZmgp11pH1Mvgv7M

Comparaison de résines composites pour restaurer les cavités profondes (M.O.D)

0

Une étude a évalué la formation de fissures dentaires associée à différents procédés de restauration directe utilisant des composites de résine dans des cavités profondes Mésiuo Occluso Distale, immédiatement après la restauration et une semaine plus tard. L’étude in vitro a inclus 80 molaires intacts et sans fissures, divisés en quatre groupes de 20 chacun. Après le traitement adhésif, les cavités ont été restaurées avec des composites de résine de type « bulk » (group 1) »stratifié » (group 2) « short-fiber-reinforced resin composites » (SFRC); « bulk-fill RC » (group 3); Résine Composites stratifiée conventionelle (groupe controle). L’évaluation de la formation de fissures après polymérisation et une semaine plus tard a été réalisée sur la surface externe des parois restantes de la cavité avec une méthode de transillumination utilisant la lampe D-Light Pro. Les résultats ont montré que la formation de fissures était significativement plus faible dans les groupes de composites de résine renforcés de fibres courtes par rapport au groupe témoin. L’étude a également révélé que la post-rétraction de la polymérisation induisait une formation supplémentaire de fissures une semaine après la restauration. Les composites de résine renforcés de fibres courtes étaient moins sujets à la formation de fissures liée à la rétraction lors de la procédure de restauration. Cependant, après une semaine, en plus des composites de résine renforcés en fibres courtes, les composites de résine bulk ont également montré une tendance moins sujette à la formation de fissures liées à la rétraction de la polymérisation que les obturations composites stratifiées. En somme, l’utilisation de composites de résine renforcés de fibres courtes peut réduire la formation de fissures induite par le stress de rétraction dans les cavités MOD.

 

Néma V, Sáry T, Szántó FL, Szabó B, Braunitzer G, Lassila L, Garoushi S, Lempel E, Fráter M. Crack propensity of different direct restorative procedures in deep MOD cavities. Clin Oral Investig. 2023 Feb 22. doi: 10.1007/s00784-023-04927-1. Epub ahead of print. PMID: 36814029.

Méditation pleine conscience et anxiété dentaire

0

Une étude chinoise récente publiée dans Scientific Reports a exploré la relation entre la méditation pleine conscience et l’anxiété dentaire, ainsi que le rôle de médiateur de la pensée rationnelle. La recherche a été menée en deux études distinctes.
La pleine conscience (ou mindfulness en anglais) est une pratique de méditation qui vise à développer une attention et une présence consciente dans le moment présent, sans jugement ni distraction. Elle consiste à porter une attention intentionnelle et non-jugeante aux expériences sensorielles, émotionnelles et mentales qui se présentent à nous, en nous concentrant sur notre respiration ou sur les sensations corporelles.

La pleine conscience a été popularisée dans les années 1970 par Jon Kabat-Zinn, qui a développé un programme de réduction du stress basé sur la pleine conscience appelé MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduction). Depuis, de nombreuses études ont montré que la pratique de la pleine conscience peut avoir des effets bénéfiques sur la santé physique et mentale, notamment en réduisant le stress, l’anxiété, la dépression et en améliorant la qualité de vie.

La pleine conscience peut être pratiquée à travers différentes techniques, telles que la méditation assise, la marche méditative, la visualisation ou la pleine conscience dans l’action (en mangeant, en parlant, en travaillant, etc.). Elle peut être intégrée à différentes pratiques thérapeutiques, telles que la thérapie cognitivo-comportementale ou la thérapie de pleine conscience (MBCT), pour aider les personnes à faire face à des troubles émotionnels ou psychologiques.

La première a utilisé des questionnaires pour mesurer la méditation pleine conscience et l’anxiété dentaire chez 206 participants chinois. Les résultats ont montré que chaque facette de la méditation pleine conscience, à l’exception du non-jugement, était négativement corrélée à l’anxiété dentaire. La deuxième étude, qui a inclus 394 participants, a également utilisé des questionnaires pour mesurer la méditation pleine conscience et l’anxiété dentaire (état et trait), ainsi que la pensée rationnelle. Les résultats ont montré que la méditation pleine conscience était négativement liée à l’anxiété dentaire, en particulier la facette « Agir avec conscience ». De plus, la pensée dentaire rationnelle a été identifiée comme un médiateur dans la relation entre la méditation pleine conscience et l’anxiété. En conclusion, la méditation pleine conscience peut aider à réduire l’anxiété dentaire, et la pensée rationnelle joue un rôle dans cette relation. Ces résultats peuvent avoir des implications pour les interventions cliniques destinées à réduire l’anxiété dentaire chez les patients.

source : Yao J, Carciofo R, Pan L. Rational thinking as a mediator of the relationship between mindfulness and dental anxiety. Sci Rep. 2023 Feb 22;13(1):3104. doi: 10.1038/s41598-023-28879-4. PMID: 36813807

source : Yao J, Carciofo R, Pan L. Rational thinking as a mediator of the relationship between mindfulness and dental anxiety. Sci Rep. 2023 Feb 22;13(1):3104. doi: 10.1038/s41598-023-28879-4. PMID: 36813807

Bilan 2022 : activité dentaire en baisse mais remboursement moyen en hausse, constate un assureur

0

Le recourt au panier de soins 100 % pour le dentaire continue sa progression en 2022 selon l’assureur Génération qui vient de publier son baromètre 2022, s’appuyant sur l’ensemble des dépenses de santé de plus de 2,1 millions bénéficiaires en 2021 et 2022.

Sur un an, il progresse de +1,2 point. Le RAC 0 représente 43,5 % des actes devant le panier libre (36 %) et le panier modéré (24,5 %). Les Pays-de-la-Loire (53,3 %), les Hauts-de-France (52,3 %) et la Bretagne (51,4 %) sont les régions dans lesquelles les assurés ont le plus recours au RAC 0 à l’inverse de l’Ile-de-France (33 %).

Dans sa globalité (avec et hors 100 % santé), l’activité dentaire marque le pas (- 2,2 %). Le nombre d’actes réalisés pour 100 assurés passe de 16,7 en 2021, année de rattrapage post-covid, à 16,3 en 2022 mais reste néanmoins en hausse par rapport à 2019 (15,3) année de référence. Il était de 13,7 en 2020.

Pour autant, si donc le nombre d’actes remboursés baisse, le remboursement moyen par assuré connaît lui une progression de 1,9 % (de 98,6 € à 100,5 € sur l’année) qui s’explique, selon l’assureur, « par un plus grand nombre de consommants pour l’orthodontie, les inlay/onlay, la prophylaxie et l’implantologie » et dans une moindre mesure par la « hausse du coût unitaire pour l’orthodontie ».

Le reste à charge des assurés en dentaire continue de diminuer avec le déploiement complet du 100 % santé : il est de 15 % sur les prothèses dentaires (70,3 % sont pris en charge par l’assureur). Il était de 19,3 % en 2019 (66,8 % par l’assureur)

Si le recours au panier RAC 0 est donc confirmé pour le dentaire, il l’est aussi pour l’audiologie (+ 2,2 points) mais « aucun démarrage significatif » n’est constaté sur l’optique où le recours au RAC 0 ne concerne que 1,8 % des actes. Les opticiens ne joueraient pas le jeu et ne proposeraient pas l’offre à leurs clients.

 

https://www.information-dentaire.fr/actualites/bilan-2022-activite-dentaire-en-baisse-mais-remboursement-moyen-en-hausse-constate-un-assureur/

Le Sénat approuve la création du métier d’assistante dentaire de niveau deux

0

Comme avant lui l’Assemblée nationale, le Sénat a adopté le 15 février en première lecture la proposition de loi (PPL) portée par Stéphanie Rist (groupe Renaissance), sur « l’amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé », qui va permettre la création de la profession d’assistant en médecine bucco‑dentaire (AMBD) ou « assistante dentaire de niveau deux ».

Les sénateurs ont tout de même apporté quelques modifications avec l’aval des représentants de la profession.

D’abord ils ont amendé l’article 4 du texte en ajoutant une référence à la formation nécessaire pour accomplir les nouveaux actes prévus à cet article.

Le premier alinéa de l’article L. 4393-8 du code de la santé publique « L’assistant dentaire contribue aux activités de prévention et d’éducation pour la santé dans le domaine bucco-dentaire » est ainsi complété par cette seconde phrase « Il peut, sous condition d’avoir obtenu à cette fin un titre de formation, une autorisation ou un certificat de qualification définis par voie réglementaire, contribuer aux actes d’imagerie à visée diagnostique, aux actes prophylactiques, aux actes orthodontiques et à des soins postchirurgicaux. »

L’article 4 bis à lui aussi légèrement modifié. Objectif de l’amendement adopté par les sénateurs : « interdire à tout moment la situation dans laquelle un chirurgien-dentiste ou un stomatologue aurait davantage qu’un seul assistant dentaire sous sa responsabilité et son contrôle effectif. »

L’article 4 bis est donc ainsi rédigé : « Le nombre d’assistants dentaires contribuant aux actes d’imagerie à visée diagnostique, aux actes prophylactiques, aux actes orthodontiques ou à des soins post-chirurgicaux ne peut, sur un même site d’exercice de l’art dentaire, excéder le nombre de chirurgiens‑dentistes ou de médecins exerçant dans le champ de la chirurgie dentaire effectivement présents. »

Ce sont des décrets d’application de la loi qui viendront préciser à la fois les compétences précises des AMBD ainsi que les modalités d’accès à cette profession. La liste des compétences et des formations conduisant à ce nouveau titre a été validée en Commission paritaire pour l’emploi et la formation professionnelle (CPNE-FP), instance composée de représentants des syndicats salariés et patronaux (à lire ici).

Il reste encore une étape législative à franchir. Etant soumise à la « procédure accélérée » pour écourter la navette parlementaire, la PPL doit être examinée par une commission mixte paritaire (CMP), composée du même nombre de députés et sénateurs, chargée de trouver un compromis sur ce texte.

Plus globalement, cette PPL offre de nouvelles possibilités aux infirmiers, kinés et orthophonistes. Elle leur permet notamment, sous conditions (relevant de décrets) l’accès direct aux patients (hors prescription médicale).

https://www.information-dentaire.fr/actualites/le-senat-approuve-la-creation-du-metier-d-assistante-dentaire-de-niveau-deux/

Carte Vitale numérique : bientôt la fin de la carte vitale physique ?

0

Annoncée depuis plusieurs années, la carte Vitale numérique devrait enfin être déployée progressivement dans toute la France en 2023, après une phase de test depuis l’année dernière, dans plusieurs départements.Le gouvernement a publié, fin décembre, un décret pour poser les bases de cette alternative à la carte physique. La date du lancement officiel, en revanche, n’est pas encore connue.

Faciliter et fiabiliser les relations avec les usagers
Ce nouvel outil numérique devrait permettre de faciliter les relations entre les professionnels de santé et les assurés. “Il y a plus de chances que les patients aient leur carte Vitale avec leur smartphone et c’est donc la garantie de toujours pouvoir faire une télétransmission”, notait l’Assurance maladie en juillet dernier.

La dernière feuille de route du gouvernement sur le numérique en santé, actuellement soumise à la consultation, mise en effet sur la “diffusion massive” de cette carte dématérialisée pour “renforcer l’accès à la santé” et permettre “le remboursement direct des soins même en cas de perte, d’oubli ou d’inaccessibilité”. À terme, la carte Vitale numérique devrait par ailleurs intégrer les données des mutuelles.

Les feuilles de soins devraient également être fiabilisées par l’accès automatique au téléservice de droits ADRi, minimisant ainsi le risque d’erreurs et de rejets des factures. Autre avantage mis en avant : la limitation du risque de contamination entre un médecin et son patient, car plus besoin de manipuler une carte physique.

Une application pour smartphones
La carte Vitale dématérialisée sera disponible à partir d’une application pour téléphone portable, baptisée ApCV. Les professionnels de santé pourront y accéder grâce à un QR code ou à l’aide d’un lecteur compatible NFC. L’usage du premier est préconisé, car la technologie NFC n’est pas disponible sur tous les smartphones.

Côté sécurité, l’Assurance maladie se veut rassurante et assure que la carte numérique sera tout aussi protégée que sa version physique. Seules les données relatives aux noms, prénoms, genre, droits et organisme obligatoire de rattachement y seront hébergées. Une double authentification sera mise en place à chaque utilisation.

La première connexion, en revanche, nécessitera un selfie de l’usager qui sera comparé à la photographie de son justificatif d’identité. Ces données biométriques seront “détruites au terme d’un délai qui ne peut excéder 96 heures à compter de l’activation de l’application carte Vitale”, note le décret.

Rendez-vous en 2026
En circulation depuis 1998, la carte Vitale n’a, en revanche, pas encore dit son dernier mot. Le décret laisse aux caisses nationales d’assurance maladie jusqu’au 31 décembre 2025 pour déployer cette nouvelle alternative à tous les usagers.

Même passé ce délai, tout laisse penser que la version physique devrait continuer de cohabiter avec la version numérique, alors qu’une partie de la population peine encore à prendre le train de la transformation numérique. En février dernier, le Défenseur des droits notait dans un rapport que 28% des Français s’estiment peu ou pas compétents pour effectuer une démarche administrative en ligne.

 

https://www.usine-digitale.fr/article/la-carte-vitale-numerique-s-apprete-a-etre-generalisee-en-france.N2085296

slot deposit qris