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Covid-19 en Ardèche (vidéo) : les chirurgiens-dentistes ont renforcé leur protocole de protection pour assurer les soins d’urgence

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En première ligne face au virus et tenus d’assurer les soins d’urgence, les dentistes ont dû adapter leur tenue face à la menace. Les Ardéchois ont donc ajouté plusieurs éléments protecteurs que nous montre le docteur Thierry Renevier, président du Conseil Départemental de l’Ordre des Chirurgiens-dentistes de l’Ardèche. Il nous fait ensuite visiter le centre de stérilisation dont est doté le cabinet privadois.

BELGIQUE : Les dentistes de garde ont-ils reçu des masques défectueux ?

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C’est une information exclusive de nos collègues de Reporters. Un dentiste de garde a contacté  la rédaction du magazine pour partager ses inquiétudes. Il pense avoir reçu un lot d’environ 7.000 masques défectueux de la part des autorités belges.

Une analyse a été réalisée par un laboratoire indépendant. Ce test ne vérifie pas la qualité du tissu mais l’étanchéité du masque sur le visage. Et le résultat est désastreux: ces masques de type KN95 échouent à tous les critères d’ajustement sans exception. Ils obtiennent une note globale de 8 alors que  le score minimum à atteindre est de 100 points. Ces masques n’offrent donc clairement pas de protection suffisante face au virus.

L’Etat fédéral (Belge NDLR) a-t-il fourni des masques défectueux à ces dentistes ? L’équipe de Reporters a posé la question au ministre en charge de l’approvisionnement du matériel.

« Coronavirus: quand la machine se grippe », un reportage à découvrir ce soir à 20h10 dans le magazine Reporters sur RTL TVI

https://www.rtl.be/info/magazine/sante/coronavirus-les-dentistes-de-garde-ont-ils-recu-du-federal-des-masques-defectueux-les-resultats-d-un-test-sont-desastreux-1213885.aspx

Face au manque de moyens, les dentistes veulent se faire entendre

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Toujours mobilisés malgré la fermeture de leur cabinet, les dentistes de la Vienne s’inquiètent du silence des autorités sur leur profession. L’après confinement est également une préoccupation.

Si les cabinets des dentistes sont fermés depuis le début du confinement, les soins eux ne s’arrêtent pas. Pour éviter la surcharge du 15, le conseil départemental de l’Ordre des chirurgiens-dentistes a ainsi mis en place une plateforme d’appels pour traiter les urgences. Ces appels sont reçus à la maison dentaire de la Vienne, à Poitiers. « J’ai commencé un matin chez moi, j’ai eu 180 appels », souligne le docteur Christian Yéni, chirurgien-dentiste à Saint-Benoît.
« C’est une question de santé publique »
Pour un conseil, une ordonnance ou orienter les patients vers l’un des deux cabinets de garde (tous les jours de 14 h à 18 h), les dentistes et la maison dentaire restent mobilisés. Surtout que le conseil de l’Ordre estime qu’environ un tiers des habitants de la Vienne sont actuellement sans dentiste traitant. « La régulation est importante pour ces gens-là. » Mais les praticiens regrettent cependant le manque de considération de leur profession de la part des pouvoirs publics. « Quand Olivier Véran (le ministre de la Santé) parle des autres professions mais pas de nous, c’est frustrant, continue Christian Yéni. Il ne faut pas oublier que dès le début du confinement, il y a eu une grosse solidarité de la part des dentistes qui n’ont pas hésité à donner leur matériel. » Et du matériel (masques, gants, surblouses), c’est justement ce qu’il manque aux dentistes. « Le problème, c’est qu’on ne peut plus s’approvisionner auprès de nos fournisseurs car leurs produits ont été réquisitionnés par l’État, explique de son côté Alexandre Wahart, le président du conseil départemental de l’Ordre des chirurgiens-dentistes de la Vienne. On a quand même la chance d’avoir trouvé un importateur, mais ça représente quand même un investissement de 100.000 euros. » Enfin, les dentistes se questionnent sur l’après confinement et l’organisation nécessaire pour accueillir leurs patients en toute sécurité. Pour Alexandre Wahart, « c’est une question de santé publique ». Car si les cabinets ouvriront de nouveau leurs portes, le coronavirus n’aura pas totalement disparu. Ce qui aura forcément des répercussions sur l’activité des praticiens. « On va avoir un problème lors de la reprise, termine Christian Yéni. Avec les mesures que l’on va devoir mettre en place, on aura deux fois moins de patients et on ne pourra pas traiter tout le monde. »

https://www.lanouvellerepublique.fr/poitiers/vienne-face-au-manque-de-moyens-les-dentistes-veulent-se-faire-entendre

RECIPROC Ebay 35€ VS Dentsply 80€ Dentadeal

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Déballage et Comparatif Visuel du fameux Reciproc Endo Faut-il se laisser tenter ? ou au contraire, est-ce un danger ? A priori identique…

Consignes techniques pour la maintenance du matériel avant la réouverture du cabinet ou du laboratoires

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Dans la semaine avant la réouverture du cabinet ‼️ Pour les cabinets dentaires et laboratoires

☑️Ouvrir le courant de chaque pièce au niveau du tableau électrique et ouvrir le robinet général d’arrivée d’eau et des différents équipements

▪️Poste de traitement :
Laisser couler l’eau de toutes les arrivées d’eau pendant 5 minutes.
Rebrancher chaque unité
Contrôle des sprays de tous les instruments et lumières froides (remplacement des joints si nécessaire)
Contrôle eau et air seringue
Purge de tous les instruments
Réaliser une désinfection
Tester les aspirations et réaliser un entretien complet avec produits de désinfection et récurent. Aspirer 1 litre d’eau par aspiration.

▪️Aspiration :
Nettoyage du filtre d’entrée si aspiration humide
Désinfection avec produit adaptée suivant modèle de pompe.
Compresseur :
Vérification d’absence d’humidité dans la cuve : vérification pastille hygrostat.
Procéder à 2/3 démarrage automatique en actionnant la purge.
Vider le bac de condensat du dessiccateur.
Vérification absence de fuite d’air
Vérification des dates de changements de filtres.

▪️Autoclaves :
Vidange de l’eau des réservoirs
Mettre en eau propre et lancer un cycle de test Hélix
Lancer ensuite le test de fonctionnement habituel.

▪️DAC U
Remplacer l’eau du réservoir.
Lancer un cycle.

▪️Radiologie :
Pour un redémarrage réussi et en toute sécurité avec le générateur dans le vide :

➡️ Radio intraorale : déclencher une dizaine de fois, commencer par le temps de pose le plus faible, puis augmenter progressivement jusqu’à valeur normale. Attendre une minute entre chaque essai.

➡️ Radio panoramique : commencer avec l’exposition la plus faible (enfant) 2 tirs, puis passer au gabarit supérieur pour 2 tirs, puis au suivant pour 2 tirs. Laisser quelques minutes entre les essais.

🔧 Memo avant ouverture du laboratoire :

☑️Ouvrir le courant de chaque pièce au niveau du tableau électrique et ouvrir le robinet général d’arrivée d’eau puis pour chaque équipement individuellement.

▪️Compresseur :
Vérification d’absence d’humidité dans la cuve : vérification pastille hygrostat.
Procéder à 2/3 démarrage automatique en actionnant la purge.
Vider le bac de condensat du dessiccateur.
Vérification absence de fuite d’air.
Vérification des dates de chgts de filtres.

▪️Usineuse :
➡️ Usineuse DS : remonter les filtres s’ils ont étaient enlevés
➡️ Usineuse DGShape :remettre le tank avec les liquides si besoin et faire un spindle run-in long.

Merci Stephane Sarazin

Un décret valide l’exercice de Chirurgiens-Dentistes à diplôme hors UE dans les Outre-mer

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Un décret publié le mercredi 1er avril au Journal officiel autorise les Chirurgiens-Dentistes (et autres soignants) avec des diplômes hors Union Européenne à pratiquer dans certains territoires d’Outre-mer, afin de pallier le manque de praticiens en pleine épidémie de coronavirus. Les postes à pourvoir sont définis par les Agences Régionales de Santé.

Le décret stipule que «les directeurs généraux des agences régionales de santé» de ces territoires «peuvent autoriser un médecin, un chirurgien-dentiste, une sage-femme ou un pharmacien, ressortissant d’un pays autre» que ceux de l’Union européenne «ou titulaire d’un diplôme de médecine, d’odontologie, de maïeutique ou de pharmacie, quel que soit le pays dans lequel ce diplôme a été obtenu, à exercer dans une structure de santé située dans leurs ressorts territoriaux respectifs».

Ce décret fait suite à la loi de juillet 2019 sur l’organisation et à la transformation du système de santé, dont un article, porté par les sénateurs Dominique Théophile (LREM) et Catherine Conconne (PS), avait déjà introduit cette possibilité de recruter des personnels ayant des diplômes obtenus dans un Etat autre que la France et non-inscrits à l’ordre des professions concernées. Seul le décret d’application manquait.

C’était une demande de longue date de la part des élus des Outre-mer : autoriser les médecins étrangers à exercer dans les territoires ultramarins afin de renforcer les équipes. La crise du Covid-19 l’aura permis et le décret qui l’autorise a été publié au Journal officiel ce mercredi 1er avril, après l’annonce par Édouard Philippe le 28 mars.

La proposition avait été notamment faite par les sénateurs de Guadeloupe et de Martinique, Dominique Théophile et Catherine Conconne. Leur amendement en ce sens au projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé avait été adopté en juillet 2019, afin, notamment, de faire venir des praticiens cubains aux Antilles.

► Qui pourra exercer ?
Selon le décret, la liste des professionnels de santé autorisés à postuler sont les médecins, les chirurgiens-dentistes, les sages-femmes et les pharmaciens « titulaires de diplômes obtenus dans un État autre que la France et non-inscrits à l’ordre des professions concernées« .

Les directeurs généraux des agences régionales de santé pourront proposer une liste de structures d’accueil ainsi que le nombre de postes à pourvoir. Chaque candidature sera examinée par des « commissions territoriales » composées des directeurs d’ARS ou du représentant de l’État pour Saint-Pierre et Miquelon, de représentants des conseils nationaux des ordres des professions concernées et de professionnels de santé.  Elles auront un délai de deux mois pour émettre un avis.

► Quand le décret entre-t-il en vigueur ?
« vu les circonstances exceptionnelles découlant de l’épidémie de Covid-19« , le décret précise que « tant que demeure en vigueur dans les territoires l’état d’urgence sanitaire« , une procédure simplifiée d’autorisation d’exercice à titre provisoire (d’une durée de deux mois renouvelable) pourra être délivrée directement par les directeurs généraux des ARS. Cette procédure simplifiée « entre en vigueur immédiatement« . Le reste des dispositions du décret entrera en vigueur le 26 juillet.

► Quels sont les territoires concernés ? 
Depuis une ordonnance du 26 janvier 2005, la Guyane est le seul territoire français autorisé à recruter du personnel médical hors de l’Union européenne. Désormais, la Guadeloupe et la Martinique ainsi que les collectivités de Saint-Martin, Saint-Barthélemy et Saint-Pierre et Miquelon pourront également le faire.

Une bonne nouvelle pour le Dr Félix Ngomba, président du conseil de l’ordre des médecins de Guyane : « Par l’ordonnance de 2005 et par les arrêtés de l’ARS, nous avons eu la chance en Guyane de combler une partie du manque de médecins mais c’est insuffisant et nous espérons avoir des dossiers intéressants. »

De son côté, le Dr Jacques Breton, président de l’union régionale des professionnels de santé des médecins libéraux de Guyane, estime que le problème n’est pas dans le nombre de médecins.

 

https://la1ere.francetvinfo.fr/coronavirus-medecins-etrangers-autorises-exercer-certains-territoires-outre-mer-818502.html

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/les-outre-mer-peuvent-recruter-des-medecins-hors-union-europeenne-20200401

« On a donné nos masques maintenant on ne peut plus soigner »

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Dans les Hauts-de-France comme ailleurs, les chirurgiens-dentistes ont été contraints de cesser leur activité dès le début du confinement. Après avoir donné leurs masques à d’autres professionnels de santé, ils peinent aujourd’hui à assurer un service d’urgence qu’ils ont dû organiser eux-mêmes.

« Nous sommes la profession la plus contaminante qui soit. » Le Dr Thomas Balbi est président de l’URPS (Union régionale des professionnels de santé) des chirurgiens-dentistes des Hauts-de-France. Son métier, il l’exerce à 15 centimètres du visage de patients qui ont la bouche ouverte et qui ne peuvent donc pas porter de masque.

Le 17 mars dernier, lorsque la France s’est confinée, tous les chirurgiens-dentistes ont dû fermer leur cabinet. « On nous a demandé d’arrêter parce que notre métier expose beaucoup les patients. On travaille en bouche, et le spray des instruments que l’on utilise diffuse des nuages contaminants« , explique le Dr Richard Etienne, président de la FSDL (Fédération des syndicats dentaires libéraux) des Hauts-de-France.

Le même jour, tous leurs masques ont été réquisitionnés pour les autres professionnels de santé. Depuis, aucun des discours du président de la République, du Premier ministre ou du ministre de la Santé ne leur a été adressé. « On se sent complètement délaissés« , déplore le Dr Thomas Balbi.

L’incertitude d’une reprise d’activité le 11 mai

Après avoir donné l’intégralité de leurs stocks de masques, il est maintenant difficile pour les chirurgiens-dentistes d’en trouver pour assurer un service de garde. Pourtant, le 11 mai prochain, chacun devra impérativement acquérir cette denrée, devenue très rare, pour rouvrir son cabinet. D’après le Dr Adélaïde Chatagnon, chirurgienne-dentiste à Saint-Just-en-Chaussée, dans l’Oise : « Le ministre de la Santé nous a adressé une lettre où il disait qu’on aurait 150 000 masques pour 40 000 dentistes pour le déconfinement. Avec ça, je peux travailler une journée puis refermer mon cabinet. »

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/coronavirus-on-du-donner-tous-nos-masques-maintenant-on-ne-peut-plus-soigner-sos-chirurgiens-dentistes-1819848.html?fbclid=IwAR09_JA7K4Z3Ff5ksM3RxU112DzPry4ehvBWiv3dbRJB53VbngORIMbIm_8

Un dentiste envoit une LETTRE OUVERTE AUX MEDIAS

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La lettre suivante a été transmise simultanément à tf1, france 2, france 3, magazine de la sante france 5, dauphiné libéré…). Nous la reproduisons ici pour en augmenter la visibilité et pourquoi pas vous en inspirer pour toucher les médias.

Situation financière de plus en plus préoccupante de la majorité des consoeurs et confrères (report des charges qu’il faudra bien finir par régler, absence totale de chiffres d’affaire, emprunts pour palier au caisses vides… Parution demain dans les pages du journal « Le Dauphiné Libéré ».

Madame, Monsieur
Chirurgien-dentiste depuis bientôt trente ans, comme tous mes confrères, je suis aujourd’hui confronté à une situation inédite, terrible et parfaitement inadmissible.
Dès la mise en place des mesures de confinement, sous recommandation de l’ARS, du ministère de la Santé et du Conseil National de l’Ordre de notre profession, l’ensemble des dentistes de France ont fermé leur cabinet. Personne, parmi nous, ne s’est posé la question de savoir quel impact aurait cette fermeture sur nos trésoreries. La santé de concitoyens passait avant toute autre considération.
Il était primordial que nous nous soumettions à cet arrêt complet de notre activité, car le fait que nous travaillons en bouche avec des instruments générant une « aérosolisation » de la salive des patients aurait forcément engendré une contamination croisée d’une ampleur difficilement quantifiable et particulièrement mortifère.
Sans l’aide de personne (ni la CNAM ni le ministère de la Santé), conscients que certains de nos patients pouvaient présenter des pathologies relevant de l’urgence absolue, nous avons mis en place un service de garde avec régulation départementale et ouverture de cabinets équipés des protections individuelles (que nous avons dû nous procurer par nous-mêmes). Cette mesure s’est accompagnée d’une gestion à distance en téléconsultation (que, contrairement à d’autres professions médicales, nous n’avons pas le droit de faire payer) pour rassurer nos patients, les conseiller et, le cas échéant, établir une prescription adressée par mail ou à la pharmacie de leur choix. De plus, dans le département de l’Isère, un service baptisé « dentidrive » permet aux patients porteurs de prothèses dentaires complètes cassées de bénéficier d’un service (toujours assuré par des dentistes bénévoles) de prise en charge de leur prothèse qui leur est rapportée le surlendemain à domicile.
Là encore, nous ne nous sommes pas posé la question de la rémunération. L’important était de soigner.
Je me permets de préciser que nombre d’entre nous, afin d’aider les médecins, infirmières … ont donné l’ensemble de leurs masques et autres protections au personnel de santé, dés le début des mesures de confinement.
Aujourd’hui, quel est le bilan :
* Aucune aide financière n’a encore été apportée aux dentistes alors que l’ensemble de la profession, bien qu’elle doit honorer ses charges, et les trésoreries des cabinets sont au plus mal.
* Les assurances refusent de considérer la pandémie comme un motif de déblocage des fonds prévus en cas de perte financière dans le cadre de l’assurance multirisque professionnelle et de perte d’activité.
* Aucune mesure n’a été prise par le gouvernement pour permettre aux dentistes de se fournir en masques et équipements de protection individuelle indispensable à la reprise de notre activité que le ministre souhaite pour le 11 mai. Situation d’autant plus « ubuesque » que ces équipements nous sont interdits à la vente puisque réquisitionnés jusqu’au 31 mai pour d’autres professions médicales (médecins, infirmières, ambulanciers, aides médicaux …), ce qui laisse supposer que nous ne faisons pas partie des « soignants » de ce pays. Situation d’autant plus inadmissible qu’une publication de l’OMS place à la profession de chirurgien- dentiste comme la plus exposée au covid-19.
* La reprise des soins se fera de telle manière qu’elle ne permettra certainement pas aux dentistes de retrouver un chiffre d’affaires leur permettant d’honorer les reports de charges et, pour tous ceux qui ont été obligés d’y avoir recours, pour rembourser le prêt garanti par la BPI qu’ils ont souscrit pour payer salaires, fournisseurs, impôts…
Le bilan est dramatique.
Certains confrères sont au bord de la faillite.
Beaucoup mettront des années à se relever de cette situation.
L’appel que je lance aujourd’hui est un cri d’alarme !
NOUS AVONS BESOIN D’ÊTRE AIDÉS ET CONSIDÉRÉS !
Nos dirigeants, nos assureurs, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie… tous sont sourds à nos appels.
C’est pourquoi je me permets de vous envoyer cette « bouteille à la mer » dans l’espoir que vous relaierez le message qu’elle contient pour faire en sorte qu’enfin l’appel à considération des dentistes de ce pays soit entendu.
Merci,
Docteur Jean-Louis de Richaud

Ce qu’il faut savoir sur les masques FFP2 : une vidéo de Sylvain Mareschi

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Tout ce qu’il faut savoir sur les masques FFP : leur utilité, les différents types et le pourcentage de filtration, dans quels cas et combien de temps les porter…

Réouverture des cabinets dentaires le 11 mai, mais dans quelles conditions?

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On l’a bien compris, le 11 mai devrait marquer la sortie progressive du confinement. Certains professionnels tels que les libéraux ou les commerçants pourraient reprendre leur activité. Certes mais dans quelles conditions?

Tous ne sont pas exposés au même risque de contamination. Le Dr Ludovic Barbry, président du Conseil de l’Ordre des chirurgiens-dentistes des Alpes-Maritimes, est pour l’instant circonspect.

« Le conseil de l’Ordre national a recommandé de fermer les cabinets dentaires dès le 16 mars. Dans le département, nous avons mis en place un système de garde qui fonctionne relativement bien. Toutefois, on ne fait que soulager les patients. On ne peut pas réaliser les soins à 100 %. Si les choses se poursuivent, cela va être compliqué. Tous ces patients doivent pouvoir être pris en charge… mais les autres également. Sauf qu’on ignore encore comment on va pouvoir faire. »

Car par définition, le dentiste travaille dans la bouche des patients. Le risque de contamination est donc très élevé. Quelles mesures barrières peuvent être adoptées? Et surtout, quels dispositifs de protection pour garantir la sécurité du praticien, de son assistante et du public?

Le Dr Barbry ne décolère pas: « nous avons été les oubliés de la dernière conférence de presse du ministre de la Santé. Nous sommes sortis du circuit de distribution des masques alors comment sera-t-il possible de soigner ? Nous avons moins de 3 semaines pour trouver des solutions. »

Le professionnel explique: « Un masque chirurgical ne suffit pas : nous utilisons des aérosols qui projettent des postillons. Sans FFP2, nous ne sommes pas protégés. Il en va de même pour les assistantes qui travaillent au fauteuil. »

ASSURER LES SOINS EN TOUTE SÉCURITÉ

Les dentistes semblent donc pour le moment plongés dans un certain flou. Rouvrir les cabinets: c’est une nécessité. Mais comment? Il va leur falloir rattraper tous les soins en retard, et régler les problèmes de patients qui se sont aggravés faute d’avoir été examinés (nombreux sont ceux qui attendent ou qui n’osent pas appeler un dentiste). Mais il reste deux semaines et demie pour plancher sur ce dossier.

« Nous tenons à rassurer les patients: lorsque nous les recevrons à nouveau, ce sera dans de bonnes conditions. »

D’ici là, le Conseil de l’ordre 06 espère que les chirurgiens-dentistes seront réintégrés dans la boucle de distribution des FFP2 et souligne: « nous sommes conscients des difficultés que rencontrent les professionnels, tant en termes organisationnels qu’économiques. Pour autant, nous allons faire notre maximum pour pouvoir assurer les soins en toute sécurité. »

https://www.nicematin.com/sante/reouverture-des-cabinets-dentaires-le-11-mai-mais-dans-quelles-conditions-500288?fbclid=IwAR3mV6A80wdNqhXb4egKyOieE3p5hKnm5_1eOluELYFGOXz_1WtdIstzJbg

Coronavirus: « chute vertigineuse » des remboursements en optique et dentaire

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(AFP) – La consommation de soins optiques et dentaires a diminué de plus de 90% depuis le confinement imposé pour enrayer l’épidémie de Covid-19, selon une étude présentée jeudi par le courtier en assurances Gerep.

La crise sanitaire « est loin d’être neutre sur les dépenses de santé des Français », affirme dans un communiqué la société de courtage, qui a analysé la consommation d’un échantillon de 60.000 assurés et ayants droit, essentiellement constitué de contrats d’entreprises.

Alors que les remboursements étaient à peu près au même niveau qu’au début 2019, le confinement a eu un effet radical: -65% dès la semaine du 16 mars et jusqu’à -84% la semaine du 13 avril, par rapport à la même période l’année précédente.

En optique, où le marché était déjà en baisse d’environ 30% pour diverses raisons, « une chute vertigineuse » à -90% s’est produite dès la mi-mars, seule une poignée de magasins assurant encore un service minimum dans chaque département.

Même phénomène en dentaire, tous les cabinets ayant fermé leurs portes à la demande de l’Ordre de cette profession, ce qui a entraîné « un net décrochage » de -88% dès la première semaine et même -100% la semaine dernière.

La débâcle concerne aussi les consultations médicales: jusqu’à -68% pour les généralistes et -79% pour les spécialistes. Des tendances plus fortes que la baisse d’activité rapportée par la Sécu et les syndicats, Gerep prenant en compte les dépassements d’honoraires dans son étude.

Du côté des pharmacies, les remboursements sont restés stables jusqu’à début avril, avant une « chute brutale » de 33%, supérieure aux estimations des syndicats, le panel du courtier comprenant surtout des actifs et peu de retraités.

 

https://www.ladepeche.fr/2020/04/23/coronavirus-chute-vertigineuse-des-remboursements-en-optique-et-dentaire,8859567.php?fbclid=IwAR2TXDxmZLio–4Ys4a3cLQeZH_MvgqvnvjW5ZqyfWhj5sJytpQr7EgPwDc

Suite à l’annonce d’indemnisations par le Crédit Mutuel et le CIC , les dentistes mettent la MACSF et la Médicale devant leurs responsabilités

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« Le Crédit Mutuel et le CIC vont indemniser les pertes de leurs clients professionnels », c’est du moins ce qui est paru dans la presse aujourd’hui. Le Crédit Mutuel et sa filiale CIC ont été les premiers à fissurer le front des assureurs, mercredi 23 avril, en annonçant un dispositif de 200 millions d’euros pour indemniser les pertes liées à l’épidémie de coronavirus. Le Crédit Agricole a rapidement emboîté le pas, en promettant la même somme. Pourtant, le risque de pandémie ne fait pas partie du champ d’indemnisation.

Le Crédit mutuel et sa filiale CIC font un geste pour leurs clients professionnels affectés par la crise. Restaurateurs et commerçants saluent cette décision, qui suscite toutefois l’ire des autres assureurs.
Le Crédit Mutuel fissure le front jusqu’ici uni des assureurs. Par « devoir moral », la banque va indemniser à hauteur de 200 millions d’euros les pertes d’exploitation de ses clients dues au coronavirus pourtant non couvertes par les contrats. « On a une responsabilité morale (…) Sortons des débats théologiques. On agit et surtout on agit vite », a déclaré mercredi sur France Inter Nicolas Théry, le patron du groupe Crédit Mutuel. La banque mutualiste et sa filiale CIC vont verser ce montant à leurs clients professionnels assurés contre les pertes d’exploitation afin de compenser une partie du manque à gagner lié à l’épidémie, bien que ce type d’événement soit le plus souvent exclu du champ des garanties.

« On ne va pas ergoter sur le droit (…) Si on ergote pendant six mois, les clients auront disparu et à la fin tout le monde sera perdant », a martelé M. Théry, appelant les autres assureurs à l’imiter. « Je pense que le secteur peut le faire, c’est à lui de juger », a-t-il affirmé. Commerçants et professionnels se sont félicités de cette décision: la Confédération des PME a salué des « engagements exemplaires », appelant « les autres compagnies à mettre en place rapidement des dispositifs similaires » Source

Après la décision du Crédit Mutuel et sa filiale CIC, suivie par celle du Crédit Agricole d’indemniser les pertes liées au Covid-19 à hauteur de 200 millions d’euros, les autres assurances n’ont pas (encore ?) emboîté le pas.

Suite à cette prise en considération des pertes d’exploitation par le Crédit Mutuel et le CIC , les dentistes mettent la MACSF et la Médicale de France devant leurs responsabilités !

Voici ce qu’on peut trouver à ce jour sur le site de la Médicale

 

SUITE AU CONFINEMENT NATIONAL, VOTRE PERTE D’EXPLOITATION SERA-T-ELLE COUVERTE ?

En l’absence de dommages directs aux biens, la garantie « perte d’exploitation » ne peut intervenir.
Cependant et conformément aux engagements de la FFALa Médicale participera à l’alimentation du Fonds de solidarité national mis en place par le ministère de l’Economie et des Finances en faveur des TPE et des indépendants.

Voici des mails types que vous pouvez leur envoyer :


VERSION COURTE

Courrier à envoyer à son assureur multirisque perte d’exploitation – Situation de crise covid19

Entête du cabinet                             Assurance Multirisque Perte d’exploitation

Objet : Prime perte d’exploitation                 A …………………, le …………………………………

Madame, Monsieur, Le Crédit Mutuel et sa filiale CIC ont annoncé qu’ils allaient distribuer une prime à tous leurs clients ayant souscrit une multirisque avec perte d’exploitation. Je possède un tel contrat chez vous. Je souhaiterais vivement bénéficier du même traitement de votre part. Vous comprendrez aisément que dans de tels moments, en tant que client professionnel, j’ai besoin de savoir que je peux compter sur mon assureur en toute confiance et qu’il sera à mes côtés, « quoi qu’il en coûte ». Dans le cas où cela ne serait pas possible, je vous remercie de bien vouloir m’indiquer la date d’échéance de mon contrat ainsi que la procédure à suivre afin de pouvoir y mettre fin. Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes meilleures salutations.

Dr X…

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VERSION LONGUE (Après appel téléphonique)

Courrier à envoyer à son assureur multirisque perte d’exploitation – Situation de crise covid19

Entête du cabinet                             Assurance Multirisque Perte d’exploitation

Objet : Prime perte d’exploitation                 A …………………, le …………………………………

X……, le 23/04/2020
Objet : Réclamation
Madame,
Suite à notre entretien téléphonique, je vous fais parvenir ce courrier pour vous exprimer mon désarroi et celui de tous mes confrères sociétaires chez vous.
En effet, nos cabinets sont fermés depuis le 16 Mars 2020 suite à l’injonction de l’ordre des dentistes et notre activité est réduite à néant, en dehors des urgences que nous prenons en charge de manière totalement gratuite.
Vous n’êtes pas sans savoir que nos charges, elles, continuent de pleuvoir et que notre activité ne reprendra que très partiellement le 11 mai. En effet, une organisation différente sera imposée à nos cabinets ayant pour conséquence d’une part de voir moins de patients par journée de travail et d’autre part, des investissements supplémentaires en équipements de protection pour réduire les risques de contamination.
Nous recevons bien tous de vos bons mails récurrents nous disant que vous êtes à nos coté. Si ceux-ci nous procurent un certain réconfort psychologique, cela ne contribue aucunement à faire face à nos échéances.
Nous avons naturellement sollicité votre contribution à travers des contrats que nous payons en prévoyance et en perte d’exploitation chez vous. Votre réponse était l’exclusion du critère « épidémie » des clauses de nos contrats tout en opposant l’argument décisif qu’aucune assurance ne prenait en charge cette prestation dans le cadre de l’épidémie.
Et bien sachez, madame, qu’aujourd’hui le Crédit Mutuel et le Crédit Agricole indemnisent leurs sociétaires et accompagnent leurs clients dans cette épreuve. Cet argument ne peut donc plus être retenu.
J’espère que vous allez pouvoir vous inspirer de vos concurrents et faire preuve de professionnalisme et de bonne volonté, vous, la première assurance des professionnels de santé.
Je pense savoir que les chirurgiens-dentistes sont nombreux parmi vos clients. Sachez que ce message sera relayé sur les réseaux sociaux et que le mutisme dont vous faîtes preuve face à nos demandes sera inévitablement interprété comme une provocation et conduira à des résiliations en série de nos contrats chez vous.
Je vous remercie donc de transmettre ce courrier à votre hiérarchie et de nous tenir au courant sur les mesures que vous comptez adopter.
Bien cordialement
Dr X. …

USA : 46% des cabinets dentaires pourraient faire faillite si le confinement continue

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22 avril 2020 – 46% des dentistes pensent qu’ils ne seront pas en mesure de maintenir leurs pratiques s’ils sont obligés de continuer à reporter tous les traitements de non-urgence jusqu’à la fin août en raison de la pandémie de COVID-19, selon de nouvelles données de le ADA Health Policy Institute (HPI).

De nombreux dentistes interrogés croient également qu’une fois les restrictions assouplies ou levées, il faudra des mois aux patients pour commencer à se sentir suffisamment à l’aise pour reprendre leur visite dentaire régulière.

« Bon nombre d’entreprises n’ ont jamais été aussi près de la faillite », a déclaré Marko Vujicic, PhD, économiste en chef et vice-président de HPI, lors d’un webinaire organisé le 16 avril qui a atteint un maximum de 500 participants.

Dans un mouvement sans précédent en mars, l’ADA a appelé les cabinets dentaires à reporter leurs interventions jusqu’au 6 avril au moins à la suite de la menace croissante de COVID-19. Quelques jours avant la fin de la recommandation, l’ADA a demandé aux pratiques de continuer à reporter les traitements non-urgents jusqu’au 30 avril.

Un aperçu des chiffres

Dans la nouvelle enquête, l’institut a recueilli les réponses de 6 109 dentistes au cours de la semaine du 6 avril pour aider à quantifier l’impact économique de la pandémie de COVID-19 sur l’industrie.

Il a été demandé à ceux qui ont participé quel type d’actions ils prendraient pour maintenir leurs pratiques si les restrictions persistaient jusqu’à fin avril, fin juin et fin août.

Parmi les personnes interrogées, 4% ont déclaré qu’elles ne seraient pas en mesure de maintenir leurs pratiques si les restrictions persistaient jusqu’à la fin avril. Ce nombre est passé à 18% si les restrictions se prolongeaient jusqu’en juin. Environ 52% ont également déclaré qu’ils envisageraient d’ajuster le personnel ou les salaires s’ils étaient contraints de continuer à reporter le déconfinement jusqu’à la fin juin.

Le pourcentage de praticiens qui ne seraient plus durables si les restrictions persistaient jusqu’à la fin août a doublé pour atteindre 46%.

« Il s’agit d’une menace sérieuse », a déclaré Vujicic.

Un long chemin de retour

Vujicic a également demandé aux participants au webinaire quand ils pensaient que les patients reprendraient leurs consultations dentaires typiques.

Au total, 40% ont déclaré s’attendre à un délai de six à douze mois. D’autres étaient plus optimistes, avec 33% s’attendant à ce que cela prenne de trois à six mois, et 10% s’attendant à ce que tout revienne à la normale dans les trois mois. Environ 18% s’attendent à ce que cela prenne un an, selon les réponses.

L’accès aux tests peut être la réponse

Les tests ont été un sujet brûlant pour toutes les entreprises non essentielles qui ont dû fermer en raison de la pandémie. Beaucoup croient que permettre aux dentistes d’administrer des tests au point de service permettrait aux cliniciens de revoir les patients.

L’ADA a envoyé une lettre au département américain de la Santé et des Services sociaux, lui demandant d’émettre des directives « dès que possible » qui rendraient l’administration rapide de tests de détection de COVID-19 qui ont été autorisés par la US Food and Drug Administration (FDA) ) fait partie du champ d’exercice actuel des dentistes.

Les dentistes seraient considérés comme couverts par la loi sur la préparation du public et les mesures d’urgence (PREP), qui peut étendre la protection contre la responsabilité associée à l’administration ou à l’utilisation des tests COVID-19 autorisés par la FDA, selon la lettre signée par Chad Gehani, DDS, le Président de l’ADA et Kathleen O’Loughlin, directrice exécutive de l’association.

Permettre aux dentistes d’effectuer les tests protégerait mieux les travailleurs dentaires et leurs patients, ont-ils écrit.

« Permettre aux dentistes de tester les patients avant le traitement dentaire aidera à réduire le risque d’exposition très élevé du personnel dentaire en contractant COVID-19 lors du traitement de patients infectés mais asymptomatiques », indique la lettre.

De plus, les tests initiaux permettraient aux cabinets dentaires d’optimiser leur équipement de protection individuelle (EPI), ce qui est rare. Bien que l’ADA reconnaisse que les tests COVID-19 sont également en nombre insuffisant, elle pense que la publication de ces directives fera avancer tout le monde dans la bonne direction.

« L’approbation des dentistes pour administrer ces tests maintenant étendra la capacité de pointe médicale du pays, optimisera l’utilisation des EPI dans les établissements de santé et créera un environnement plus sûr pour le traitement des patients dentaires qui autrement chercheraient des soins dans des services d’urgence surchargés », ont-ils écrit.

Dans l’intervalle, l’ADA conseille les dentistes pour éviter les tests au « marché gris », faisant remarquer il y a peu de preuves scientifiques que les tests commercialisés aux dentistes sont fiables, selon une Nouvelles ADA histoire .

Un test au point de service, ID Now Covid-19, qui est vendu par Henry Schein et fabriqué par Abbott Labs , est considéré comme fiable. Cependant, il n’est vendu qu’aux professionnels de la santé et non aux dentistes. Henry Schein ne prévoit pas de vendre les tests aux dentistes de sitôt en raison de la forte demande. Abbott ne pourrait produire que 50 000 tests par jour.

Source : https://www.drbicuspid.com/index.aspx?sec=ser&sub=def&pag=dis&ItemID=326341#

Intervention du Dr Delphine Devaux sur BFM TV.

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Intervention du Dr Delphine Devaux sur BFM TV.

Peut on recycler les masques FFP2 ?

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Munich, Germany - March 8, 2020: A non reusable sterile white ffp3 mask with valve which can be used as a protection against viruses such as covid-19 corona virus, h1n1, h5n1

En cette période d’épidémie et de difficultés d’approvisionnement en masques FFP2, la question du recyclage se pose. En prévision des difficultés des soignants à travers le monde, la faculté de médecine de l’université Stanford (Californie) vient de publier une étude et des éléments de décision pour les établissements de soins qui auraient besoin d’avoir recours à ce procédé.
Ces éléments viennent compléter ceux publiés jusqu’ici et synthétisés dans un document du Center for Disease Control (CDC) et des fiches pratiques du consortium N95Decon.

Le recyclage d’un FFP2, une affaire de filtration et d’ajustement au visage
Outre les considérations microbiologiques relatives à sa stérilisation, le recyclage d’un masque FFP2 implique de s’assurer de deux éléments physiques : la préservation des propriétés filtrantes de la matière qui le compose et le respect de sa capacité à s’ajuster parfaitement aux reliefs du visage pour maintenir son étanchéité.
Le travail récemment publié par la faculté de médecine de l’université Stanford (Californie) explore ces trois aspects. Leurs travaux portent sur les masques N95, l’équivalent américain des FFP2.

De nombreuses recommandations sur l’optimisation des stocks
Ces travaux se justifient par la pauvreté des données pratiques sur le recyclage des masques N95. Le Center for Disease Control (CDC) a publié de nombreuses recommandations sur l’optimisation de stocks limités de masques N95 (usage ponctuel et répété, protection des masques par des housses jetables ou des visières, etc.), mais jamais sur leur recyclage.
Néanmoins, le CDC a récemment publié une synthèse des études sur le sujet, qui considère la chaleur humide comme une alternative possible pour les masques N95 (60°C, 80 % d’humidité, 15 à 30 minutes, effet stérilisant à 99,99 % vis-à-vis du virus H1N1). Les travaux de Stanford visent à compléter les informations données par le CDC.

Détruire le SARS-CoV-2
À des températures modérées (donc respectueuses des capacités filtrantes et de l’ajustement), l’effet désinfectant de la chaleur est proportionnel au taux d’humidité. Par exemple, pour inactiver les virus de la grippe à 70°C, il est indispensable de maintenir un taux d’humidité d’au moins 85 % pendant 30 minutes.
Dans un entretien donné par un chercheur du CNRS/Inserm, le Pr Philippe Cinquin, celui-ci mentionne qu’un autre chercheur du CNRS, Olivier Terrier, aurait démontré « que la chaleur sèche à 70°C détruit très efficacement une charge virale calibrée (de SARS-CoV-2) déposée sur des masques chirurgicaux et FFP2 ».  Mais ces données n’ont pas encore été publiées et on ignore la durée d’exposition.

Protéger les capacités filtrantes des masques
Dans l’étude de Stanford, trois méthodes de recyclage semblent correctement respecter les capacités filtrantes des masques N95 : le chauffage à 75°C (température stable et uniforme) pendant 30 minutes (chaleur sèche), le passage à la vapeur d’eau pendant 10 minutes et l’exposition aux UV (254 nm, 8 W, 30 minutes).
La première méthode maintient les capacités de filtration d’un masque N95 pendant au moins 20 cycles. Elle peut être mise en œuvre à l’aide d’un four, d’un autoclave, d’une armoire chauffante, etc.
La seconde méthode est moins respectueuse des masques : la capacité de filtration diminue de 15 % après 5 cycles et de 20 % après 10 cycles.
Avec la 3e méthode, utilisant les UV, la capacité de filtration reste intacte après 10 cycles.
En termes microbiologiques, si ces trois techniques tuent les bactéries E.coli à plus de 99 %, leur effet sur le coronavirus n’a pas été formellement étudié. Pour indication, l’équipe de Stanford rappelle que SARS-CoV-2 est détruit en solution après une exposition à 60-75°C pendant 30 minutes. Par ailleurs, les auteurs de l’étude insistent sur le fait que ces méthodes ne détruisent ni les levures, ni l’ensemble des bactéries pathogènes.

Respecter l’ajustement au visage
L’humidité nécessaire pour désinfecter à température modérément élevée peut être néfaste aux propriétés du masque. Par exemple, selon l’étude de Stanford, si un masque N95 reste suffisamment filtrant après 5 passages à 60°C et 80 % d’humidité, son ajustement au visage devient insuffisant dès le deuxième passage à 65°C et 85 % d’humidité.
L’équipe de Stanford insiste sur le fait que, même après traitement, l’ajustement au visage doit être soigneusement vérifié avant toute utilisation. De plus, ces masques devraient rester destinés à l’usage de la personne qui les a utilisés la première fois. Par ailleurs, les chercheurs de Stanford rappellent que « aucun soignant ne devrait ramener du matériel contaminé chez lui au risque d’infecter ses proches » et que le recyclage des masques ne devrait jamais être effectué au domicile.

Les autres méthodes décrites dans les études
Le document de synthèse publié par le CDC détaille les effets d’autres méthodes de recyclage des masques N95 : oxyde d’éthylène, eau oxygénée, exposition à la vapeur générée par un micro-onde (en l’état ou dans un sachet de stérilisation à la vapeur), peroxyde d’hydrogène gazeux, etc.
L’équipe de Stanford envisage également de se pencher sur les effets des petites lampes à UV destinées à la stérilisation des accessoires des appareils à pression positive continue prescrits dans le traitement de l’apnée du sommeil.
Un consortium de chercheurs sur le sujet, N95Decon, a publié des fiches pratiques sur l’usage de la chaleur humide, des UV et du peroxyde d’hydrogène gazeux, ainsi que sur les méthodes à ne pas utiliser du fait de leur effet négatif sur les capacités de filtration : eau savonneuse, alcool, eau de javel, stockage pour une nuit. Néanmoins, selon N95Decon, un triple nettoyage avec une lingette imbibée d’eau de javel à 0,9 % d’hypochlorite semble une option efficace microbiologiquement et respectueuse des capacités de filtration.

Edit du 15 avril 2020 : Une étude supplémentaire a été rendue publique le 15 avril 2020. Issue d’un laboratoire du National Institute for Allergy and Infectious Diseases (NIAID, États-Unis), elle a testé 4 méthodes de désinfection sur des masques N95 : vapeurs de peroxyde d’hydrogène pendant 10 minutes, chaleur sèche à 70°C pendant 60 minutes, ultra-violets et vaporisation d’éthanol à 70 %. L’éthanol a endommagé l’étanchéité des masques après 2 décontaminations et cette méthode est déconseillée. Les ultra-violets et la chaleur sèche ont commencé à détériorer l’étanchéité après 3 décontaminations. Les vapeurs de peroxyde d’hydrogène permettent 3 décontaminations sans perte d’étanchéité. Néanmoins, les auteurs conseillent de vérifier l’étanchéité à chaque réutilisation./ Fin EDIT

Pour aller plus loin
L’étude menée par l’école de médecine de l’Université Stanford sur le recyclage des masques N95
Liao L, Xiao W, Yu X et al. Can N95 facial masks be used after disinfection ? And for how many times ? Report from the collaboration of Stanford University and 4C Air, Inc., 25 mars 2020

Les recommandations générales du Center for Disease Control pour l’optimisation des stocks de masques
Recommended Guidance for Extended Use and Limited Reuse of N95 Filtering Facepiece Respirators in Healthcare Settings, 27 mars 2020

La synthèse du Center for Disease Control sur le recyclage des masques
Decontamination and Reuse of Filtering Facepiece Respirators, 1er avril 2020

L’entretien avec le Pr Philippe Cinquin du CNRS
Masques de protection : la piste prometteuse du recyclage. CNRS Le Journal, 31 mars 2020

Le site de N95Decon, où se trouvent les fiches pratiques mentionnées dans l’article

L’étude du NIAID 
Assessment of N95 respirator decontamination and re-use for SARS-CoV-2, 11 avril 2020

 

source  : https://www.vidal.fr/actualites/24689/recyclage_des_masques_ffp2_stanford_publie_des_elements_de_decision/?fbclid=IwAR21bjo97CYziNmJU-r1gojwUbuZ1yykXpLM5PhLC-318dsYA3xuCCCblXo

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