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Les chirurgiens – dentistes pessimistes face aux évolutions de leur métier

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L’environnement des libéraux de santé subit des transformations en profondeur : évolutions des mentalités et attentes des patients, émergence des nouvelles technologies et du numérique dans le champ de la santé, évolutions réglementaires et crise économique forment un écosystème complexe qui impacte leur manière d’exercer et d’envisager l’avenir. Chaque année, l’Observatoire des Professions Libérales de Santé, CMV Médiforce réalise un SCAN afin d’appréhender ces différents indicateurs. Cette 7ème édition de SCAN a été réalisée en collaboration avec l’institut Vision & Talents, auprès de 483 Professionnels Libéraux de Santé, répartis en 8 professions : biologistes, chirurgiens-dentistes, infirmiers, kinésithérapeutes-ostéopathes, médecins généralistes, pharmaciens, radiologues et vétérinaires. L’année 2017 semble bien marquer le début d’un retournement de tendance, avec les trois indicateurs-clés du « climat général » à la hausse. Dans leur globalité, les Professionnel de Santé semblent optimistes face à l’avenir et accueillent favorablement les réformes de notre système de santé exception faite des chirurgiens-dentistes. Décryptage de cette étude. Un avenir qui leur semble peu favorable Tout d’abord, les perspectives de réformes venant des pouvoirs publics sont nettement moins bien perçues par les chirurgiens-dentistes, plusieurs d’entre elles attaquant de front leur situation financière. Ainsi, ils ne sont que 38 % (contre 79 % en moyenne) à se dire favorables au remboursement à 100 % des soins dentaires, d’optique et d’audio-prothèse et 20 % seulement (contre 73 % en moyenne) au “plafonnement des soins prothétiques”. Enfin, l’idée d’un Tiers Payant “généralisable courant 2018”, qui ne recueille déjà que 39 % d’avis favorables en moyenne, ne passe qu’auprès de 13 % d’entre eux. Au total, les chirurgiens-dentistes ne sont favorables en moyenne qu’à 6,5 mesures sur les 11 citées (à comparer au score de 8,5 obtenu par les infirmiers ou pharmaciens, qui sont les plus favorables des interviewés). Ensuite, alors qu’ils perçoivent de la même manière que la moyenne de leurs confrères les évolutions en cours du système de soins français, ils se démarquent par le caractère nettement moins “souhaitable” pour eux de 3 des 5 scénarios proposés. Ils sont ainsi 85 % (vs 67 % en moyenne) à juger non souhaitable le scénario de “la prise de pouvoir par les patients militants”(1), 78 % (vs 65 % en moyenne) pour “le marché gère le risque”(2) et 50 % (vs 28 % en moyenne) pour “l’irrésistible extension du pouvoir de l’État”(3).

Retrouvez cet article sur : www.lefildentaire.com – « Les chirurgiens – dentistes pessimistes face aux évolutions de leur métier »

Dentisterie Low Cost : Une analyse du plus gros scandale dentaire au monde en Espagne

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Le 18 juillet dernier, une manifestation nationale a été organisée en Espagne pour protester contre le «  scandale iDental ». Une affaire semblable à celle de Dentexia en France, mais de plus grande ampleur encore puisque plus de 100 000 patients ont d’ores et déjà porté plainte. Juan Carlos Llodra, directeur exécutif du Conseil de l’Ordre des chirurgiens-dentistes espagnols, explique les dérives insupportables de l’ultra-libéralisme qui règne dans le secteur dentaire du pays.

Le Chirurgien-dentiste de France : En quoi consiste l’« affaire iDental » ?

Juan Carlos Llodra : Il s’agit du plus gros scandale dentaire que l’Espagne a connu. En un mois, les 24 cliniques de soins dentaires à bas coût du groupe iDental ont fermé. Depuis, le groupe s’est déclaré en faillite. La presse espagnole parle de 350 000 patients laissés sans soins ou en cours de soins, alors qu’ils ont déjà payé pour leur traitement. C’est abominable ! En 2016, déjà, l’ancien patron du groupe Funnydent a été arrêté et ses neuf cliniques dentaires low-cost fermées, laissant plus de 2 000 patients dans le désarroi. Dans la foulée, le propriétaire du groupe Vitaldent, qui regroupe plus de 400 cliniques dentaires pour la plupart franchisées, a été arrêté pour fraude fiscale et extorsion de fonds. Mais cette fois, le scandale est plus vaste. Au sein du Conseil de l’Ordre des chirurgiens-dentistes et à travers l’association Adafi – créée expressément par les patients concernés -, nous avons recueilli plus de 100 000 plaintes de patients d’iDental et cela devrait encore augmenter dans les semaines à venir. Nous mettons tout en oeuvre pour informer et aider les victimes dans leurs démarches. Mais il faudra compter deux à trois ans avant que les dossiers soient jugés. Pendant ce tempslà, les patients, généralement parmi les plus démunis du pays, se retrouvent sans traitement, souvent sans dent et sans argent

Comment expliquez-vous cette situation ?

J-C. L. : Depuis une vingtaine d’années, les chaînes de cliniques dentaires franchisées se multiplient en Espagne. Elles sont aux mains de financiers qui détournent la loi espagnole qui impose que tout cabinet ou toute clinique dentaire soit au minimum détenu à 51 % par des praticiens de l’art dentaire. Ils s’associent, par exemple, avec de jeunes chirurgiens-dentistes qui acceptent, contre rémunération,de participer à hauteur de 1, 2 ou 3 % dans ces chaînes. Par ailleurs, quelques assurances privées et quelques praticiens ont créé des macro-cliniques dans un but clairement commercial. Dans ces trois cas, la philosophie est la même : c’est la rentabilité avant tout.

Ces chaînes et ces macro-cliniques privées sont-elles nombreuses aujourd’hui ?

J. C. L. : En 2017, 5 % des cliniques ou cabinets dentaires – soit environ 1 000 sur 22 000 au total – appartenaient à une chaîne, un assureur ou un praticien peu scrupuleux. Leur force de frappe est énorme. Ces « supermarchés de la dent »
reçoivent des centaines de patients par jour. Les chirurgiens-dentistes et leurs assistants y travaillent à la chaîne. Leurs stratégies publicitaires sont très agressives et parfois clairement mensongères. Elles annoncent des prix extrêmement bas, des implants « à partir de 220 euros » par exemple, en omettant délibérément de parler des phases de traitement préalables, pourtant indispensables. Elles font également croire à des prix du marché exorbitants, pour ensuite donner l’illusion d’octroyer de forts rabais. À l’arrivée, les prix pratiqués par ces cliniques sont beaucoup plus élevés que dans un cabinet libéral traditionnel. Et la qualité des soins est loin d’être au rendez-vous. En juin 2014, l’Ordre des chirurgiens-dentistes a créé un observatoire de la santé orale pour, entre autres, recueillir les plaintesdes patients. En 2017, ce dernier a établi qu’un peu plus de 50 % des plaintes reçues sont dirigées contre ce type de cliniques à but commercial !

Quels sont les motifs des plaintes déposées contre ces cliniques dentaires ?

J. C. L. : Le premier est d’ordre clinique : mal-positionnement de prothèses, infections, douleurs… Le deuxième est d’ordre économique. En effet, les cliniques en question sont souvent adossées à des organismes de financement. Chez iDental, par exemple, les patients étaient reçus par un chirurgien-dentiste pour un diagnostic, puis un agent commercial prenait le relais en leur proposant des baisses de tarifs – alléchantes en apparence – sur certains soins, des aides financières et des facilités de paiement. Les patients devaient se décider extrêmement rapidement pour bénéficier de ces pseudo-offres.Et le piège se refermait sur eux. Aujourd’hui, ils doivent payer les sommes dûes– parfois jusqu’à 8 000 euros – qu’ils
aient ou non reçu leurs soins.

Que fait l’Ordre pour lutter contre ces pratiques ?

J. C. L. : Nous dénonçons toutes les publicités mensongères, qu’elles soient diffusées à la télé ou à la radio. De plus, il y a huit mois, nous avons enfin réussi à convaincre tous les groupes politiques espagnols, de gauche comme de droite, de renforcer la loi sur la publicité en santé. Malheureusement, nous avons changé de gouvernement fin mai. Il nous faut donc renégocier avec les nouvelles autorités sanitaires. Nous avons toutefois bon espoir de faire changer la loi. Le scandale iDental sera un argument supplémentaire. Enfin, nous militons pour un ensemble de nouvelles lois, destinées à défendre un exercice dentaire basé sur l’éthique, les normes et la déontologie professionnelle et non sur les lois du marché pures et dures. Nous avons alerté, en vain, pendant des années, le gouvernement sur les dérives observées dans le secteur dentaire. Nous espérons, une fois pour toute, être entendus pour que le
scandale iDental ne se reproduise plus jamais.

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Royaume-Uni : les dentistes du NHS en recevront une augmentation de salaire de 2%

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Le gouvernement a annoncé une augmentation de salaire de 2% pour les dentistes du NHS au Royaume Uni à partir d’octobre.

Cette décision intervient après que le salaire recommandé par les dentistes recommandé par l’organisme de révision de la rémunération des médecins et des dentistes (DDRB) ait augmenté de 2%.

Le gouvernement propose une augmentation de 3% des dépenses dans la pratique dentaire générale (sauf pour les frais de personnel, qui seront limités à 2%).

« La fin de l’austérité dans le secteur public est la bienvenue », a déclaré Henrik Overgaard-Nielsen, directeur de la pratique dentaire générale de la BDA.

«Cependant, ce prix ne commencera pas à répondre aux dix ans de réduction des salaires réels subis dans la pratique dentaire générale.

«Les revenus réels des PIB ont diminué de 35% au cours de cette période.

«En effet, l’impact global sera une nouvelle réduction de salaire cette année; une augmentation de salaire de 2% reste bien en dessous de toute mesure d’inflation.

«La proposition du gouvernement de reconnaître le coût de gestion d’un cabinet dentaire ne correspond pas à l’inflation ou ne prend pas en compte ce que nous payons réellement à notre personnel.

« Il est également étonnant que le gouvernement ait aggravé la situation en retardant la mise en œuvre des recommandations de son propre organe indépendant de révision de la rémunération. »

Crise du recrutement
La dernière annonce du gouvernement verra plus d’un million de travailleurs du secteur public bénéficier d’une augmentation de salaire.

Ce sera la plus grande augmentation de salaire dans environ 1o ans, affirme le gouvernement.

Malgré cela, la BDA affirme que l’augmentation de salaire «inférieure à l’inflation» n’est pas suffisante et ne contribuera pas à améliorer les problèmes de recrutement rencontrés dans la dentisterie du NHS.

«Cette sous-inflation et cette augmentation tardive pour les dentistes employés par le NHS ne contribueront guère à résoudre les problèmes croissants de recrutement et de rétention», a déclaré Charlotte Waite, présidente du comité des services dentaires communautaires de la BDA en Grande-Bretagne.

«Il y a également une certaine incertitude quant à la manière dont toutes les augmentations de salaire du NHS seront financées, la BDA poursuivra cette action d’urgence.

« Je ne voudrais pas voir un manque de financement gouvernemental avoir un impact négatif sur les services qui fournissent des soins aux patients les plus vulnérables de la communauté. »

 

Source  https://www.dentistry.co.uk/2018/07/25/nhs-dentists-england-receive-2-pay-rise/

Les saveurs stimulent les défenses moléculaires dans la salive

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L’acide citrique et le 6-gingérol de l’épice de gingembre ajoutent non seulement de la saveur aux aliments et aux boissons, mais stimulent également les défenses moléculaires de la salive, selon l’Université technique de Munich ( TUM ) et l’ Institut de biologie des systèmes alimentaires de Leibniz .

En plus des cellules muqueuses et immunitaires, la salive comprend un grand nombre de molécules qui remplissent une grande variété de fonctions biologiques, y compris l’apport alimentaire et le maintien de la santé des dents, des gencives et des muqueuses buccales.

La salive est également le premier rempart contre les agents pathogènes externes. Les molécules antimicrobiennes présentes dans la salive, notamment le lysozyme antibactérien, font partie du système immunitaire inné de l’organisme.

Bien que l’âge, la santé et l’alimentation influencent la composition de la salive, on en sait peu sur les effets des constituants alimentaires individuels. Les chercheurs ont donc étudié l’influence de plusieurs arômes sur la composition de la salive humaine:

  • Acide citrique (acide)
  • L’aspartame (sucré)
  • Acides iso-alpha (amers)
  • Glutamate monosodique (goût savoureux)
  • Sel de table (salé)
  • 6-gingérol (épicé)
  • Hydroxy-alpha-sanshool (picotement)
  • Hyrdoxy-beta-sanshool (engourdissement)

Comme l’ont démontré les chercheurs en combinant des mesures de débit salivaire, des analyses de protéome et des évaluations bioinformatiques, toutes ces substances modulent plus ou moins la composition protéique de la salive.

Les analyses de la fonction biologique des protéines salivaires affectées par la modulation ont également montré que les changements déclenchés par l’acide citrique et le 6-gingérol activent le système de défense moléculaire de la salive.

Par exemple, le 6-gingérol a augmenté l’activité d’une enzyme qui convertit le thiocyanate dans la salive en hypothiocyanite, triplant approximativement la quantité de l’hypothiocyanite antimicrobienne et fongicide dans la salive. Les changements déclenchés par l’acide citrique ont cependant provoqué une multiplication par dix des taux de lysozyme dans la salive.

Des études sur des cultures bactériennes ont montré pour la première fois que cette augmentation était suffisante pour empêcher presque complètement la croissance des bactéries à Gram positif. Le lysozyme agit contre ce type de bactéries en détruisant leurs parois cellulaires.

« Nos nouveaux résultats montrent que les substances aromatisantes présentent déjà des effets biologiques dans la cavité buccale qui vont bien au-delà de leurs propriétés sensorielles connues », a déclaré Thomas Hofmann, PhD, chaire de chimie alimentaire et de science sensorielle moléculaire chez TUM.

L’un des objectifs de la biologie des systèmes alimentaires est d’étudier plus avant ces effets, a déclaré Hofmann. Selon lui, c’est le seul moyen de trouver de nouvelles approches pour la production à long terme d’aliments dont les profils d’ingrédients et de fonctions correspondent aux besoins sanitaires et sensoriels des consommateurs.

L’étude,  » Altération dynamique des protéomes et modulation fonctionnelle de la salive humaine induite par les stimuli de chimiosensibilité alimentaire « , a été publiée par le Journal of Agricultural and Food Chemistry .

Source  http://www.dentistrytoday.com/news/industrynews/item/3576-flavors-stimulate-molecular-defenses-in-saliv

Doctolib rachète MonDocteur

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L’entreprise franco-allemande « Doctolib » vient d’acquérir son principal concurrent, la start-up française « MonDocteur », jusqu’ici détenue par ses trois fondateurs et Lagardère Active. Grâce à cette fusion, les deux sociétés deviennent ainsi le service de prise de rendez-vous médicaux en ligne leader en Europe.

Doctolib est majoritairement contrôlé par ses fondateurs, dont le président Stanislas Niox-Chateau, et son équipe dirigeante. Eurazeo et Bpifrance notamment figurent également au capital, tout comme le fonds international de capital-risque Accel, ou des entrepreneurs comme Pierre Kosciusko-Morizet, cofondateur du site de commerce en ligne PriceMinister, et Nicolas Brusson, cofondateur de la start-up française de covoiturage BlaBlaCar.

Lagardère détenait 73% de MonDocteur dans lequel il avait investi au moins 15 millions d’euros.

Le montant de l’opération n’a pas été communiqué, mais il est forcément inférieur à 60 millions d’euros, valorisation évoquée par Lagardère pour l’ensemble de pôle e-Santé, qui comprenait MonDocteur mais aussi la plateforme d’information santé et bien-être Doctissimo, en passe d’être cédée à TF1. Doctolib disposait de liquidités importantes, après avoir levé 26 millions d’euros en janvier 2017 puis 35 millions d’euros en novembre dernier.

L’objectif d’ici la fin de l’année est d’atteindre 80.000 professionnels de santé inscrits en France et en Allemagne. Car c’est bien là le nerf de la guerre. Pour améliorer son service et élargir son offre, « Doctolib » a besoin de capter de plus en plus de praticiens, et notamment dans les hôpitaux publics. Pour l’instant, seuls l’APHP, le CHU de Rouen et celui de Nancy sont partenaires de la plateforme en France.

Un modèle économique très simple

« Doctolib » se rémunère seulement sur les abonnements payés par les praticiens. Ces derniers versent la somme mensuelle de 109 euros, sans durée d’engagement, pour être inscrits sur la plateforme en ligne. L’entreprise promet aux praticiens qui utilisent son service une réduction de 30% de leur temps de secrétariat, et de 75% du taux de non-présentation des patients, grâce à notamment aux SMS de rappel de rendez-vous envoyés automatiquement.

À terme, une marque unique

Doctolib (450 salariés) et MonDocteur (150 salariés) étaient nés tous les  deux en 2013, mais le premier avait pris l’ascendant, avec 45.000 praticiens aujourd’hui dans sa liste, contre 10.000 à MonDocteur. Avec 20 millions de visites de patients par mois, le nouvel ensemble revendique désormais d’être la première plateforme de rendez-vous en ligne au  monde en nombre, devant le groupe américain ZocDoc ou le groupe indien Practo, et très loin devant ses autres rivaux français, comme Pages Jaunes, Keldoc, ou RDVmédicaux (Vivendi).

 

 

https://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/0301961412668-doctolib-soffre-mondocteur-2191674.php

https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/doctolib-rachete-son-concurrent-mondocteur-1488183.html

Les plombages au mercure interdits pour les femmes enceintes et les moins de 15 ans

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Dentist examining a patients teeth before oral surgery at the dental clinic. Removing amalgam fillings. Professional care of patient teeth.

Depuis le 1er juillet, un règlement européen interdit le recours aux amalgames dentaires pour soigner les caries des enfants de moins de 15 ans et des femmes enceintes ou allaitantes.

L’Europe veut progressivement éliminer les amalgames dentaires. Depuis le 1er juillet 2018, cet alliage de mercure liquide et d’autres métaux, appelé à tort «plombages», ne doit plus être utilisé pour obturer les caries des moins de quinze ans et des femmes enceintes ou allaitantes, comme le prévoit un règlement adopté le 17 mai 2017 par le Parlement européen. Si toutefois un dentiste juge «strictement nécessaire pour des besoins médicaux spécifiques» d’avoir recours à un amalgame dentaire, il devra, à compter du 1er janvier 2019, utiliser des capsules prédosées, et non plus du mercure en vrac. Une mesure déjà obligatoire en France depuis 2001.

L’objectif de cette nouvelle mesure est double, à la fois environnemental et sanitaire. En effet, le mercure est un métal lourd dont la toxicité pour la santé humaine et pour l’environnement est connue depuis longtemps. Or, sa présence dans les amalgames dentaires représente l’utilisation la plus importante de mercure au sein de l’Union européenne et elle constitue une source significative de pollution. «Il convient d’éliminer progressivement l’utilisation d’amalgames dentaires (…) de préférence d’ici à 2030», indique donc le règlement du Parlement européen. En outre, le texte précise qu’«il y a lieu de prendre des mesures spécifiques de protection de la santé à titre préventif pour les membres vulnérables de la population».

Principe de précaution

Utilisés depuis plus de 150 ans dans les cabinets dentaires pour leurs propriétés antibactériennes, leur facilité d’emploi et leur durabilité, les amalgames étaient un matériau de choix pour soigner les caries. Mais dès le début de leur utilisation, des doutes concernant leur innocuité ont commencé à émerger. En effet, le port d’amalgames dentaires constitue une source d’exposition chronique au mercure, qui augmente avec le nombre d’amalgames portés. Ainsi, le port de 10 amalgames exposerait à une dose de 3 à 7,4 milligrammes de mercure par jour. C’est moins que le seuil d’ingestion quotidienne estimé sans danger par l’US Environmental Protection Agency. Mais ces faibles quantités de mercure représentent-elles un risque pour la santé?

C’est ce que suggèrent des études qui ont soulevé l’existence d’un lien entre l’exposition au mercure et le développement de maladies neurologiques comme la maladie d’Alzheimer, la sclérose en plaques ou encore la maladie de Parkinson. Cependant, la somme des données scientifiques ne permet pas de valider ces hypothèses. Des cas de personnes souffrant de problèmes de santé chroniques ayant vu leur état s’améliorer suite au retrait de leurs amalgames ont également été rapportés. Mais là encore, le nombre restreint de cas et l’absence d’étude rigoureuse rend impossible l’établissement d’une relation de cause à effet.

http://sante.lefigaro.fr/article/les-plombages-au-mercure-interdits-pour-les-femmes-enceintes-et-les-moins-de-15-ans/

Centres dentaires : La FSDL contraint l’IGAS à dévoiler son rapport

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Le 2 mai 2016 la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé avait commandité  deux rapports à l’IGAS :

  • un premier rapport concernant les conditions du naufrage de “l’affaire Dentexia ” et publié en juillet 2016
  • un deuxième rapport sur “ la situation des centres de soins dentaires ” qui devait étudier les facteurs à éviter pour que le scandale sanitaire Dentexia ne puisse pas se reproduire. Ce dernier rapport, bien que rendu à la Ministre le 30 janvier 2017, ne fût jamais accessible à la lecture.

Le 8 mars 2018, à la suite d’un refus, opposé par la Ministre Buzyn, à l’accès au deuxième rapport de l’IGAS, la FSDL, par le biais de son  président de l’URPS Auvergne Rhône Alpes, a saisi la commission d’accès aux documents administratifs (CADA).

La CADA , le 28 juin 2018, vient de rendre son verdict et estime que « le second rapport de l’IGAS, transmis au ministre commanditaire dès le 30 janvier 2017, constituait un document préparatoire aux futures décisions du Gouvernement dans ce domaine » et rend « un avis favorable à sa communication ». Précision est faite que « le rapport a été remis à son commanditaire il y a plus d’un an, et qu’eu égard aux mesures récemment annoncées par le Gouvernement en matière de prothèses dentaires, il ne revêt plus de caractère préparatoire »

Dans le cadre des négociations conventionnelles qui  viennent de se clore le 21 juin 2018 par un accord signé par les 2 syndicats minoritaires,  la FSDL, syndicat majoritaire des Chirurgiens-dentistes et non signataire, estime que l’information contenue dans ce rapport aurait dû être à disposition des négociateurs mandatés pour  les négociations conventionnelles, dans un souci d’information complète et éclairée.

La rétention des informations de ce rapport, les refus répétés de demande d’accès, et l’autorisation d’accès, postérieure à la fin des négociations conventionnelles, tendent à démontrer une volonté de dissimulation inacceptable.

La FSDL se réjouit que l’action déterminée et la persévérance de ses représentants aboutissent à la publication du deuxième rapport de l’IGAS d’ici la fin de la semaine.

 

2016-105R-Tome1

 

Ouverture des cabinets dentaires à la publicité : l’Ordre approuve

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Après la publication du rapport du Conseil d’Etat proposant une ouverture, prudente, des professionnels de santé à la publicité (lire ID n°26/27), l’Ordre des chirurgiens-dentistes se dit « pleinement favorable à l’équilibre prôné par le Conseil d’État ». Réagissant le 2 juillet sur son site internet, il adoube l’idée d’ouvriraux professionnels de santé un droit à l’information au public tout en maintenant l’interdiction de toute communication à visée commerciale.

« Le Conseil d’État est très clair, souligne l’institution, il ne s’agit pas de supprimer l’interdiction générale de la publicité aux professions de santé pour permettre à chacun de faire comme bon lui semble. La liberté de communiquer sera étroitement encadrée puisqu’elle s’accompagnera du maintien absolu de l’interdiction d’exercer la profession comme un commerce. C’est précisément cet équilibre qu’a proposé le Conseil national au cours de son audition au Conseil d’État dans le cadre de la préparation de ce rapport. » Le Conseil d’Etat rappelle en effet que la communication des professionnels de santé devra être « loyale, honnête, ne faire état que de données confirmées et s’abstenir de citer des témoignages de tiers », tout en respectant « les règles gouvernant leur exercice professionnel » c’est-à-dire sous le contrôles de Ordres professionnels.

De son côté, le Centre national des professions de santé (CNPS), qui regroupe 32 syndicats professionnels, met en garde contre «le risque d’une dérive commerciale » du secteur de la santé. « Comment, se demande-t-il, le gouvernement peut à la fois prôner la pertinence des actes et la compétition commerciale entre les acteurs du soin ? » L’intersyndicale brandit le spectre de Dentexia : « Lorsquela principale préoccupation n’est plus de soigner mais de « rentabiliser » les investissements publicitaires, on aboutit à des catastrophes de ce type. » Le CNPSdemande qu’aucune décision ne soit arrêtée « sans discussion préalable avec les représentants des professions concernées ».

 

 

Québec : Les dentistes menacent de se retirer du régime public

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Les dentistes du Québec lancent un ultimatum à Gaétan Barrette. Si une nouvelle entente n’est pas signée avant le 26 juillet prochain entre le ministre de la Santé et leur association, ils quitteront en bloc le régime public de soins dentaires. Une telle décision toucherait un total de 623 000 patients, soit des enfants de moins de 10 ans et des assistés sociaux dont les frais dentaires sont remboursés par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).

« On ne le fait pas de gaieté de coeur. On sait que c’est une population qui est vulnérable et on ne veut pas laisser tomber les enfants. Mais en même temps, si on regarde l’attitude du Ministère dans ce dossier, on se demande si lui est sensible à la situation. On a tout fait pour ne pas en arriver là », a dit à La Presse le Dr Serge Langlois, président de l’Association des chirurgiens dentistes du Québec (ACDQ).

L’entente qui lie les dentistes au gouvernement est échue depuis plus de trois ans.

Le président de l’ACDQ affirme que le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, n’a « aucune volonté réelle d’avancer », fait preuve « d’entêtement » et maintient des « exigences irréalistes ».

Le ministre Barrette n’a pas tardé à réagir. À son cabinet, hier, on affirmait qu’un arrêté ministériel serait signé « dans les prochaines heures » afin d’empêcher les dentistes de quitter le régime public et ainsi « assurer la couverture des services ».

« Nous sommes en négociation avec l’Association des chirurgiens dentistes du Québec. Il s’agit ici d’un moyen de pression de leur part, tel qu’observé lors des négociations avec l’Association des optométristes du Québec, avec qui nous nous sommes entendus », a fait savoir par courriel l’attachée de presse du ministre Barrette, Catherine W. Audet. Le ministre n’a voulu faire aucun autre commentaire.

LES FRAIS D’EXPLOITATION DANS LA LIGNE DE MIRE

Neuf rencontres entre l’Association chirurgiens dentistes du Québec et le ministère de la Santé ont eu lieu au cours de la dernière année. La question des frais d’exploitation des cabinets dentaires fait partie des enjeux qui font des flammèches.

« Dans les cliniques dentaires, qui sont de mini-hôpitaux, il y a des frais d’opération importants, et le gouvernement doit en tenir compte. Le gouvernement ne peut pas dire : on applique l’inflation et arrangez-vous avec ça. Il doit tenir compte de l’augmentation réelle des frais d’opération », dit le Dr Langlois, qui parle de « pure provocation » de la part du ministre Barrette dans ce cas précis.

Selon lui, il existe un manque à gagner de 20 à 25 % entre ce qu’un dentiste facture habituellement et ce que le gouvernement rembourse pour les mêmes actes prodigués auprès des enfants et des assistés sociaux.

« C’est sûr qu’il y a un aspect financier. Les dentistes, comme tous les autres contribuables, veulent avoir une rémunération adéquate. »

– Le Dr Serge Langlois, président de l’Association des chirurgiens dentistes du Québec

Si aucun règlement ne survient d’ici le 26 juillet, le Dr Langlois affirme qu’un grand nombre de dentistes quitteront le régime public. Il faudrait 30 jours pour que ces départs soient effectifs. L’Association des chirurgiens dentistes du Québec représente 4300 dentistes, dont la vaste majorité participe au régime public. Chaque dentiste sera toutefois libre de prendre sa propre décision.

« Nos membres sont à bout de patience après une entente échue depuis trois ans, des négociations qui n’avancent pas et des élections qui s’en viennent. On a déjà accumulé beaucoup de formulaires de non-participation et on va déposer ça en bloc », affirme le Dr Langlois.

Si les dentistes parvenaient bel et bien à quitter le régime public, ce qui est loin d’être acquis, les patients actuellement couverts par le régime public devraient payer les frais dentaires de leur poche et ne pourraient se faire rembourser par la RAMQ.

http://intheyard-ca.blogspot.com/2018/07/les-dentistes-menacent-de-se-retirer-du.html

Droit à la publicité : un avocat va porter plainte contre l’ordre des dentistes et des médecins

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law concept in business with gavel and scales of justice

C’est une conséquence à laquelle ne s’attendaient pas peut-être pas les Ordres professionnels… À la suite du récent rapport du Conseil d’État – qui préconise de supprimer l’interdiction de publicité pour les médecins et une plus grande liberté d’information et de communication –, un cabinet d’avocats franco-italien a décidé de saisir l’Autorité de la concurrence et de porter plainte contre l’Ordre des médecins et celui des chirurgiens-dentistes.

« Nous allons porter plainte contre ces Ordres pour distorsion de concurrence, explique Me Fabrice Di Vizio, avocat et gérant du cabinet. Médecins et dentistes subissent tous les jours les assauts répétés de praticiens européens qui ont, eux, le droit de faire de la publicité. C’est le cas par exemple de beaucoup de chirurgiens esthétiques hongrois qui ont des sites Internet et diffusent leurs tarifs. »

Selon l’avocat, qui défend régulièrement des médecins et des syndicats sur ces sujets, la commission européenne a rendu dès juillet 2017 un avis indiquant que le droit français était contraire au droit communautaire en matière de publicité des professionnels de santé. « Cet avis faisait suite à une saisine de notre part en 2016. Il a ensuite été transmis à l’Ordre des médecins et à la ministre, qui n’ont rien fait », assure Me Di Vizio. Il espère obtenir une amende punitive à l’encontre des Ordres. En parallèle, une requête indemnitaire a été déposée devant le tribunal administratif de Paris.

« Délire absolu »

« Ce sont les Ordres qui ont la main sur leurs codes de déontologie, et qui doivent les changer. On continue de poursuivre disciplinairement des praticiens pour des situations qui ne le justifient plus, comme le fait pour un médecin d’indiquer par un panneau où se trouve son cabinet, un peu reculé, dans une station de ski. C’est du délire absolu ! », fustige Fabrice Di Vizio, sans pour autant prôner une publicité « sauvage ».

Il appelle donc chacun à « tirer les conséquences » du rapport du Conseil d’État, les médecins étant des « opérateurs économiques qui ne se valent pas tous ». Et de comparer la situation avec les pays frontaliers de la France. « En Italie la question de la publicité est réglée depuis longtemps, et la médecine ne s’est pas effondrée pour autant », assure l’avocat.

La jurisprudence française sur la publicité des médecins devrait donc évoluer dans les prochains mois. Au niveau européen déjà, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a estimé, en 2017, qu’une prohibition « générale et absolue de toute publicité relative à des prestations de soins » dans une loi nationale est contraire au droit européen.

Dans son rapport, le Conseil d’État souligne d’ailleurs avoir déjà été saisi de requêtes de professionnels de santé invoquant cet arrêt pour demander l’abrogation des dispositions réglementaires prohibant, en droit interne, la publicité. « Nous aurons à nous prononcer de nouveau sur ce point à la lumière de l’évolution récente de la jurisprudence de la Cour », indique notamment la plus haute juridiction administrative.

https://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2018/07/04/interdiction-de-la-publicite-un-avocat-va-porter-plainte-contre-lordre-des-medecins-et-des-dentistes_859558

Les prothésistes dentaires au 42e Congrès de la Mutualité

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Paris, le 14 juin 2018. Pendant la conférence de presse donnée par Mme Agnès Buzyn, lors du Congrès de la Mutualité Française à Montpellier, l’UNPPD a interpellé la Ministre des Solidarités et de la Santé sur la transparence de l’information donnée au patient et de la qualité des prothèses dentaires qui seront proposées dans la réforme du « 100% santé ».

Les tutos de Christophe Sireix (Episode 1) : De la prise d’empreinte à la modélisation du châssis fini

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Rediffusion du live  » Les tutos de Christophe Sireix : De la prise d’empreinte à la modélisation du châssis fini  »

Professions de santé : vers la fin de l’interdiction de publicité

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Dans une étude commandée par Matignon, le Conseil d’Etat recommande de lever l’interdiction générale de publicité qui pèse sur les infirmiers, médecins, kinésithérapeutes, sages-femmes et dentistes.

Les infirmiers, médecins, kinésithérapeutes, sages-femmes et dentistes pourront-ils demain vanter leur expérience et détailler leurs pratiques professionnelles sur leur site Web ou dans des brochures papier ? Oui, si l’interdiction générale de publicité directe ou indirecte des professionnels de santé est supprimée du Code de la santé publique. C’est la recommandation que vient de formuler le Conseil d’Etat et elle a de fortes chances d’être suivie.

L’institution avait été saisie par Matignon en décembre. L’objectif était d’étudier comment se mettre en conformité avec la jurisprudence européenne récente. Dans une affaire de dentistes belges, la Cour de Luxembourg a en effet considéré que la prohibition absolue de la publicité n’était pas compatible avec la directive services électroniques.

« Un droit à donner des informations »

Le Conseil d’Etat aurait pu suggérer d’aménager le système français à la marge, mais il a choisi une voie plus audacieuse, explique son vice-président Bruno Lasserre : « Nous proposons un renversement de perspective, en levant l’interdiction générale, et en posant un droit à donner des informations ».

Les magistrats ont voulu aller plus loin pour répondre à de nouvelles exigences. D’abord, les patients veulent être mieux informés, car actuellement, il faut être initié pour bien s’orienter dans le système de soins. Ensuite, ils ont besoin d’un contrepoids aux informations erronées ou sectaires qui circulent sur le Web. Enfin, les professions réglementées souffrent de la concurrence d’acteurs non régulés qui ont, eux, le droit de communiquer – par exemple, les cliniques dentaires en Hongrie ou les ostéopathes en France.

Communiquer « avec tact et mesure »

Pour élaborer ses propositions, le Conseil d’Etat s’est inspiré du cas des vétérinaires, qui ont le droit de faire de la publicité depuis 2015. Le principe de libre communication au public a été adopté, sous réserve du respect des obligations déontologiques : l’information doit rester loyale, honnête, désintéressée et il demeure interdit au professionnel de faire figurer les avis de tierces personnes sur son propre site Web.

  • Les garde-fous seront encore plus sévères si l’on soigne des êtres humains. Il est défendu à un médecin d’exercer sa profession « comme un commerce » : il devra donc garder « tact et mesure » en communiquant. Pas question d’affiches grand format dans la rue, de spots télé, de publicité comparative ou de placarder son annonce devant un cabinet concurrent. Même le référencement payant sur Internet devrait être proscrit, puisqu’il permet de se retrouver en tête de page dans les requêtes Google.

Diffuser les tarifs dès la prise de rendez-vous

Au-delà de la libre communication, le Conseil d’Etat propose de rendre obligatoire la diffusion des tarifs dès la prise du premier rendez-vous, par téléphone ou en ligne. Ces informations économiques sont affichées dans les salles d’attente, mais les patients tombent dessus trop tard. Quant aux professionnels libéraux venus d’autres pays européens, ils seraient contraints de communiquer aux patients la liste des actes qu’ils ont été habilités à effectuer.

https://www.lesechos.fr/economie-france/social/0301850729273-professions-de-sante-vers-la-fin-de-linterdiction-de-publicite-2186019.php

Extraction dentaire fautive : responsabilité partagée entre l’orthodontiste et le chirurgien-dentiste

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Dans une décision du 2 février 2018, le Tribunal de grande instance retient à la fois la responsabilité de l’orthodontiste et celle du chirurgien-dentiste pour erreurs d’indication et de plan thérapeutique ayant entraîné des lésions importantes chez une patiente. Le premier praticien est condamné pour avoir demandé l’extraction d’une incisive et le second, pour avoir accepté, sans précaution ni concertation, de réaliser l’acte, alors qu’il avait des doutes.

Une patiente, qui éprouve une gêne esthétique occasionnée par le chevauchement de ses incisives inférieures, décide de consulter son chirurgien-dentiste traitant qui l’oriente vers un confrère orthodontiste, spécialiste qualifié. Ce dernier lui propose un plan de traitement consistant, notamment, à extraire une incisive. Ce geste sera réalisé par le chirurgien-dentiste. L’orthodontiste constatera, par la suite, que l’espace créé par l’avulsion de la dent n’est toujours pas fermé et décidera néanmoins de poursuivre le traitement.  

Que reproche-t-on aux deux praticiens ?

Selon l’expert, une erreur d’indication et une erreur de plan thérapeutique ont été commises dans la prise en charge thérapeutique de la patiente. En effet, la décision d’extraire l’incisive mandibulaire 41 dans le but de réaligner les dents du bas a été prise précipitamment, sans concertation. 

Une responsabilité partagée pour l’extraction dentaire fautive

Les juges retiennent donc une faute et relèvent que l’information préalable délivrée à la patiente est demeurée incomplète. La notion de risques encourus du fait de l’extraction et le rétrécissement de l’arcade inférieure n’ont pas été évoqués et aucune alternative thérapeutique n’a été proposée ni discutée.

Le chirurgien-dentiste contestait sa propre responsabilité en faisant valoir qu’il n’est qu’un simple exécutant puisqu’il suit la prescription et mettait en avant son statut d’omnipraticien, non spécialisé en orthodontie. Les juges rejettent cet argument et rappellent qu’en qualité de chirurgien-dentiste et professionnel de santé, il ne peut pas se cantonner au rôle de simple exécutant dans la mesure où il se devait de réaliser les actes de prévention, de diagnostic ou de soins nécessaires au traitement de la patiente. Chaque intervenant a sa part de responsabilité dans la réalisation du plan de traitement. Il se devait donc de revoir la patiente avant de réaliser l’acte d’extraction en l’informant des risques et de l’existence d’autres alternatives.

Ainsi, c’est une responsabilité partagée qui a été retenue dans cette décision, 90 % pour l’orthodontiste et 10% pour le chirurgien-dentiste.

Source : https://www.macsf-exerciceprofessionnel.fr/Responsabilite/Analyses-de-decisions/extraction-dentaire-fautive-responsabilite-partagee/?utm_campaign=NL%20chirurgien-dentiste%20juin%202018-juin-2018&utm_medium=email&utm_source=newsletter&s=00CF09BDAB0EA48AB800010801

Mutuelles santé : le reste à charge zéro risque de faire flamber votre cotisation

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Les tarifs des complémentaires d’entrée de gamme pourraient bondir de 5 à 9%, selon le cabinet Mercer.
C’est une promesse de campagne d’Emmanuel Macron : d’ici la fin du quinquennat, les lunettes, soins dentaires et audioprothétiques seront remboursés à 100%, du moins pour un “panier de soins” défini. “Sans augmenter le prix des mutuelles”, précisait le programme du candidat. Sauf que cette stabilité des tarifs paraît hautement improbable, selon une étude de Mercer.

“Le projet de reste à charge zéro aura inéluctablement un impact financier sur les contrats souscrits par les entreprises. (…) Quelle que soit la solution retenue, la couverture du reste à charge actuel ne peut s’imaginer que par la seule négociation tarifaire avec les professionnels de santé”, affirme le cabinet de conseil.

Et la note s’annonce salée… Au total, le “reste à charge zéro” pourrait renchérir les cotisations des contrats d’entrée de gamme de 5,6 à 8,9%, d’après Mercer. Le poste des soins dentaires serait le principal facteur de hausse (entre +3 et +5%), suivi de l’optique (entre +1,9 et +3,2%) et des audioprothèses (+0,7%). Les contrats haut de gamme risquent, eux, de voir leurs tarifs grimper de 1,6%.

“Si l’ambition du gouvernement de réduire au maximum le reste à charge pour les Français est louable, celle-ci se heurtera très probablement à une réalité économique implacable, ou alors le projet aboutira à une amélioration de l’accès aux soins finalement modeste. N’aurait-on pas mieux fait de consacrer cette énergie administrative à d’autres sujets ?”, conclut Mercer. Le gouvernement appréciera..

https://www.capital.fr/votre-argent/mutuelles-sante-le-reste-a-charge-zero-risque-de-faire-flamber-votre-cotisation-1288280

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